L’art contemporain, l’église et l’évangile
La revue des « beaux arts » a publié dans son numéro 300, un article de Boris Groys enseignant à l’université de Karlsruhe que j’ai beaucoup apprécié .Il écrivait ceci :
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« L’art contemporain a pris la place qu’occupait autrefois l’église… Auparavant l’église compensait l’inégalité sociale en affirmant que Dieu aimait tous les hommes de la même façon .Aujourd’hui le musée joue ce rôle en manifestant que tout est beau .Notre vie économique n’est pas démocratique .Notre vie politique non plus .Le musée d’art contemporain est donc le seul lieu ou l’égalité universelle s’exerce »
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Boris Groys constatait aussi dans son article que
« Comme les gens n’ont pas haute estime d’eux-mêmes,ils préfèrent porter aux nues Madonna ou Carla Bruni .Et l’idée que l’art contemporain essaie de faire passer, c’est qu’ils ne devraient regarder ni Carla Bruni ni Madonna ,mais s’apprécier eux-mêmes »
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On retrouve dans ces réflexions les idéaux sur légalité, l’estime de soi et le respect de tous, prônés par l’évangile
Cet art contemporain si souvent diabolisé par des bons croyants serait il évangélique ?
L’évangile ne serait il pas comme l’art contemporain mal compris car mal interprété ?
Ceux qui prétendent comprendre l’évangile ne l’applique pas et ceux qui l’appliquent le rejettent
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Voici un exemple
La cène selon David Lachapelle qui remplace les disciples par des marginaux
Le peintre interprète parfaitement l’évangile, tout en voulant sans doute choquer
En fait le Jésus est vraiment venu pour les exclus, les rejetés.
Le bon chrétien trouve cette peinture choquante
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