Lettre de Benoît XVI à l’occasion de l’ouverture de l’Année Sacerdotale (extraits) : Le prêtre doit s’identifier au Christ

Dans une deuxième partie  de sa lettre aux prêtres, le pape s’étend  davantage sur la vie intérieure  du curé d’Ars et sur son action pastorale 

Le prêtre identifié au christ 

. Chers frères dans le Sacerdoce, demandons au Seigneur Jésus la grâce de pouvoir apprendre nous aussi la méthode pastorale de saint Jean-Marie Vianney !  Ce que nous devons apprendre en tout premier lieu c’est sa totale identification à son ministère. En Jésus, Personne et Mission tendent à coïncider : toute son action salvifique était et est expression de son « Moi filial » qui, de toute éternité, se tient devant le Père dans une attitude de soumission pleine d’amour à sa volonté. Dans une humble mais réelle analogie, le prêtre lui aussi doit tendre à cette identification. 

La pieuse exagération du dévoué hagiographe ne doit pas nous induire à négliger le fait que le Saint Curé sut aussi « habiter » activement tout le territoire de sa paroisse : il rendait visite de manière systématique à tous les malades et aux familles ; il organisait des missions populaires et des fêtes patronales ; il recueillait et administrait des dons en argent pour ses œuvres charitables et missionnaires ; il embellissait son église en la dotant d’objets sacrés ; il s’occupait des orphelines de la « Providence » (un Institut qu’il avait fondé) et de leurs éducatrices ; il s’intéressait à l’éducation des enfants ; il créait des confréries et invitait les laïcs à collaborer avec lui. 

Cette identification personnelle au sacrifice de
la Croix le conduisait – d’un seul mouvement intérieur – de l’autel au confessionnal. Les prêtres ne devraient jamais se résigner à voir les confessionnaux désertés ni se contenter de constater la désaffection des fidèles pour ce sacrement….. 
On disait alors qu’Ars était devenu « le grand hôpital des âmes » 

** Commentaire 

Pourquoi s’attarder ainsi sur une telle pastorale qui ne peut plus être imité dans le monde actuel ? Le prêtre doit être un homme de prière. C’est évident .Il doit vivre de la parole de Dieu en s’imprégnant de l’esprit des évangiles. Oui ! 

Mais de là, à rester assis dans son église en attendant qu’on vienne à lui, il ne faut pas rêver. Au cours du 19é siècle, dans les villages, le curé connaissait tout le monde et il était  connu de tous,  respecté ou rejeté   

Maintenant le prêtre est un inconnu dans la foule des villes Il connaît  peu ses paroissiens qui ont d’autres préoccupations  que celle du curé,dans un monde ou tout bouge, où tout va vite, où tout devient compliqué ;dans un monde envahi par les mass media qui occupent les loisirs du dimanche 

On est loin de la paix villageoise Comment être présent dans ce nouvel environnement ? Comment annoncer l’évangile 

A chacun , prêtres ou laïcs, de savoir innover en fonction de son entourage    

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Quant à la confession ! Nous en avons actuellement une approche différente Il ne s’agit plus tant d’avouer des péchés que l’on commet sans cesse que d’insister sur l’effort nécessaire pour créer une communauté ou tous nous vivons en communion 

Il ne s’agit plus d’un « hôpital des âmes » ,mais d’un « conservatoire d’harmonie » Se retrouver ensemble et se pardonner mutuellement .Dans cet esprit, il faut relire le discours ecclésiastique dans l’évangile de st Matthieu   

Mtt  18,12  la recherche de la brebis perdue Mtt 18,15   la correction fraternelle et le pardon  au sein d’une communauté 

Si ton frère vient à pécher, va le trouver et reprends le seul à seul .S’il t’écoute tu auras gagné ton frère .S’il ne t’écoute pas prends encore avec toi un ou 2 autres … Que s’il refuse de les écouter, dis le à la communauté  ….. 

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