Bernard le Trévisan : la philosophie naturelle des métaux 3é partie : l’arbre des métaux
Commentaire préliminaire pour mieux saisir le texte
1) Dans cette 3é partie de la philosophie naturelle des métaux , Bernard le Trévisan nous décrit l’arbre des métaux que l’on retrouve si souvent dans les gravures alchimiques
2) On y retrouve l’enseignement donné par « le corpus Hermeticus » des premiers siècles,ou les sages nous disent qu’à sa mort, l’homme doit se dépouiller de ce vêtement matériel et des puissances que lui avaient donné les astres. La lune lui avait donné le pouvoir de croître et de décroître .Mercure lui avait appris la ruse, Venus le désir., Le soleil l’autorité,. Mars la témérité. Jupiter, la richesse. Ce n’est pas pour rien que l’on dit que les alchimistes sont des disciples d’Hermès
3) D’autre part Le Trévisan déclare qu’en fin de vie ,il comprit enfin le secret de la sagesse . Ne Serais ce pas l’enseignement de Paul sur le corps psychique et le corps pneumatique et l’enseignement de Joachim de Flore sur le venue de l’esprit ?
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Voici le Texte, travaillé ,et réduit . Voir l’original du texte dans delboye
il faut premièrement savoir, que Dieu, au commencement …tira du chaos les quatre Eléments, …..
Le feu et l’air d’une part .L’eau et la terre, d’autre part .
Selon la teneur des ces 4 éléments dans les métaux ceux-ci sont plus ou moins secs et humides
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Dans un premier temps
la Sécheresse du Mercure vainc un degré de son Humidité, et se fait Plomb. Puis elle vainc encore un autre degré, et se fait Etain.
Puis la chaleur du Mercure consomme un peu de l’Humidité et de
la Froideur, et se fait Lune.
Puis la chaleur encore plus domine, et se fait Airain
Et puis Fer, et Soleil parfait.
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Puis il est question du soufre
Le Chaud et Sec, quand ils commencent à se réveiller, c’est le Soufre
la Froideur et Humidité : c’est Mercure.
Peu à peu ,le mercure est altéré par le soufre
Ce que les Philosophes ont appelé soufre c’est une chose inflammable chaude et sèche, Il n’est pas question du Soufre vulgaire
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Selon les degrés de cette altération du Mercure par son Soufre, se forment les diverses Couleurs Métalliques.
la première est la noirceur Saturnelle;
la seconde est blancheur Joviale;
la troisième est Lunaire,
La quatrième Airaineuse,
la cinquième Martiale,
la sixième Soldique,
et la septième nous la menons un degré par notre Art, plus que ne fait Nature.
Car s’il ne devenait pas plus parfait de quoi nous servirait la longueur de ce temps de neuf mois et demi ? Car nous prendrions bien ce Corps comme Nature l’a créé Mais, comme par ci-devant je vous ai montré, il faut que le Corps masculin soit plus que parfait par Art, en suivant Nature.
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Mais pour se faire, il faut un feu modéré
Un Feu persévérant et doux en degré de
la Nature, aimable au Corps, digérant la froideur.
Le Feu fort empêche
la Conjonction;
Le Feu fort teint le blanc en rouge .
Mais il faut un Feu, comme je t’ai dit, vaporeux, digérant, continuel, non pas violent, subtil, environné, aéreux, clair et enclos, pénétrant et vif.
Et si tu es Homme, tel que doit être un vrai Etudiant, tu entendras, par ces paroles, ce que ce doit être..
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A l’exemple de la nature ,a lieu en nous La putréfaction ,la conjonction,l’union
Blanchissez le rouge, et après rougissez le blanc :
car c’est tout l’Art, le commencement et la fin
Et moi, je te dis que si tu ne noircis, tu ne peux blanchir. Car noirceur est le commencement de blancheur et la fin de noirceur est signe de putréfaction, et altération, et que le Corps est pénétré et mortifié. Et dit Morien, S’il n’est pourri et noirci, il ne se dissoudra point; et s’il ne se dissout, son Eau ne le pourra par tout pénétrer ni blanchir : et ainsi il n’y aura point de Conjonction et Mixtion, et par conséquent d’Union.
Car il faut Mixtion avant qu’y ait Union;
et faut Altération avant Mixtion :
et faut Composition avant Altération.
Et ainsi, par ces degrés, notre Matière est faite à l’exemple de Nature, en tout et par tout, sans y rien ajouter ni diminuer; comme tu peux voir par mes dits.
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Corps et esprit
Ainsi je conclus . Notre Œuvre est faite d’une Racine et de deux Substances Mercurielles, prises toutes crues, tirées de
la Minière, nettes et pures, conjointes par feu d’amitié, comme
la Matière le requiert
cuites continuellement, jusqu’à ce que deux fassent Un; et en cet Un-ci, quand ils sont mêlés, le Corps est fait Esprit, et aussi l’Esprit est fait Corps.
Donc donne vigueur à ton feu jusqu’à ce que le Corps fixe,teigne le Corps non fixe en sa couleur et en sa nature. Car sachez que quand il est bien mêlé, il surmonte tout
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