Jean Jacques Lebel à « la maison rouge » de Paris :Soulèvements

JJ lebel ,rebelle depuis toujours nous parle de violences,de sexe, de barricades, de guerres, de rage

La violence existe autant chez les femmes que chez des hommes

Les hommes ont des marteaux, les femmes ont des sacs, et tous, du haut des barricades ,frappent.

ou bien ils  se défoulent au cours d’ happening scandaleux

tandis qu’au cœur de la « Venusté » ,les femmes sont de perpétuelles  Vénus, objets de phantasmes :

Voila ce que nous montre cette exposition intitulée « Soulèvements » de JJ Lebel à la maison rouge

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Il nous montre des douilles d’obus sculptées par des « poilus » dans les tranchées, entre 2 attaques,

Au lieu de passer des heures entières à s’ennuyer, à gamberger, il fallait mieux savoir s’occuper

Alors, n’aspirant qu’à la paix , certains sculptaient 

Puis, à contre cœur, alcoolisés,drogués , harcelés par des gradés,eux-mêmes désespérés, ils jaillissaient hors de leurs trous ,sous le feu de l’ennemi en gueulant comme des sauvages et se faisaient tuer

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Guerres mondiales, guerre d’Algérie, révolte de 68, injustices, horreur de Abu Ghraïb , « l’irregardable » 

Voilà ce qui fait enragé,  JJ Lebel

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Il fut un des premiers à faire des happenings scandaleux ,des petites manifestations en publique pour partager avec d’autre sa rage  

Il crée « le festival de la libre expression » ou chacun peut s’exprimer à sa guise .Le public, au cours des mises en scènes participe en jubilant   

C’est une forme de réponse à la violence, par la violence jubilatoire  des performances

Il veut frapper les esprits, Il veut scandaliser  pour reformer.il veut creer des électrochocs !

 Après tout cet électrochoc a bien été utilisé  par les  bons bourgeois, les biens pensants qui ont ainsi soigné  Antonin Artaud, considéré comme un fou  

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 Avant même 1968, JJ Lebel  saccage une voiture en  scène, lors d’un happening. 

Est il le modèle des jeunes de la banlieue qui pratiquent maintenant dans la vie ,ce que Lebel mettait en scène ?

Lebel parle de « Montrage » …Veut il parler de montages pour montrer sa rage ?  

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Il ne se veut d’aucun parti, d’aucune idéologie

D’aucun bord, il veut construire avec tous, de tout bord

en frappant fort

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Cependant Anar sans le dire, communiste sans l’avouer, il refuse toute autorité, toute inégalité

Il veut créer, transformer, réformer

Jamais seul, jamais en solitaire, Jamais  en franc tireur . Jamais leader

Chacun apportant dans la société son génie propre, ses talents, ses faiblesses, sans qu’il y aient des premiers ou des derniers

A la « Maison rouge », Lebel est loin d’exposer seul puisqu’il présente les oeuvres de 110 artistes ,depuis Breton ou Kerouac  jusqu’à Ben ou Orlan

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Pas de vedettes, pas de stars, pas de leaders, pas de hiérarchie ,mais être artiste ensemble.  C’est-à-dire   « Faire rhizome » selon l’expression de Guattari et Deleuze .Les surrealistes avaient déjà un tel projet lorsque à plusieurs, ils dessinaient  ce qu’ils appelaient des « cadavres exquis » .On ne savait pas ,au terme, qui était le vrai auteur de l’oeuvre finale  

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Cette philosophie, cette sagesse de révolté  se retrouve dans un monument qui avait déjà été exposé au centre Pompidou et qui est dédié à Felix  Guattari

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Ce monument est formé de 3 parties principales

- .Il ya d’abord une voiture qui est pourvue de multiples pots d’échappement par le devant .Ce sont les fameux rhizomes « On   peut connecter tout point quelconque avec un autre point quelconque » ; Pas de hiérarchie

- Puis, sur le toit de la voiture se trouve un lit pour rappeler que Guattari était un psychiatre  ou plutôt un antipsychiatre pour qui la notion de normalité était erronée.

Il n’y a pas de normalité .Tous nous avons notre spécificité et ceux qu’on appelle fou ont leur propre normalité … Tous nous avons un grain de folie ….

- Au dessus de la voiture et du lit, se trouve un énorme cœur sur lequel sont accrochés divers objets

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Ce cœur ressemble à s’y méprendre à la sacoche des revolvers des policiers 

Encore une fois ,la violence et l’amour se côtoient

Ce cœur émeut car si le pauvre méprisé  cherche à être embauché , il ne trouve que du travail de main d’œuvre déprimant et dévalorisant

Ce cœur  est blessé, strié d’éclairs , de panneaux d’interdiction ou de consignes à suivre obligatoirement

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Et puis un énorme cadenas

Il ne faut pas se laisser enfermer dans des systèmes,et il faut  se soulever

Du reste au sein de l’exposition se trouve la statue de la liberté

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Ne pas se laisser enfermer, ligoter comme Antonin Artaud  dans son hôpital psychiatrique dont on a reconstitué la cellule à la fin de l’exposition  .Sur le lit, la courroie est toujours là

Et l’on entend encore le cri de rage d’Arthaud  qui était encore diffusé  au Centre Pompidou lors de l’exposition « les traces du sacré »    

Artaud  rage, jure, crie

Ce fou ,ce sans raison , a raison

Il a raison de dire sa rage devant ce monde enragé et violent        

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