Deadline: Au musée d’art moderne de Paris .L’art est triste en ce moment
Décidément l En cet automne 2009 l’art est triste
A Paris ,on peut voir 3 expositions sur des sujets vraiment graves
Au palais de Tokyo « Chasing Napoleon » nous montre
la Bérézina du monde actuel
A la conciergerie de l’île saint Louis , des fantômes se promènent et nous narguent à propos de la fragilité du corps humain
Au musée d’art Moderne ,prés du Trocadéro ,« le deadline » expose les dernières œuvres d’artistes qui atteints d’une grave maladie se dépêchent de produire avant de mourir
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Martin Kippenberger et le radeau de la méduse
On retrouve le radeau de la méduse partout en ce moment
Il y a le radeau des immigrés de Kader Attia ,ou celui des stars qui rêvent à Hollywwod de Rancinan
Martin Kippenberger est mort d’un cancer du foi à l’âge de 44 ans .
En pleine détresse ,il peint son propre corps, en prenant les diverses positions des hommes qui se trouvent sur le radeau de Jéricho
Il sait que son corps va bientôt se dissoudre, sinon dans l’eau, mais dans l’océan de l’éternité
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Le cri d’Absolom
Absolom meurt du sida à 29 ans
Dans une petite vidéo, il pousse des cris, hachés, longs, saccadés qui reviennent sans cesse en boucle
Cris de rage , cris de révolte
Le cri du juste
Le cri de Munsch
Le cri fou d’Antonin Arthaud qui retentit encore maintenant à la maison rouge de Paris
Le cri des malades du sida, de la tuberculose, du cancer, de la sclérose en plaque,des handicapés
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La rage de vivre de Hans Hartung
Hans hartung a eu plus de chance, puisqu’il est mort à 85 ans
Mais voyant sa dernière heure arrivée, soudain il est devenu à son tour enragé, frénétique
La rage de peindre malgré tout, malgré les handicaps de la vieillesse
Rage exprimée par la couleur qu’il utilisait avec parcimonie quand il était plus jeune et qu’il répand maintenant à flot..
Rage exprimée par la grandeur des tableaux
Rage exprimée par la façon de peindre
Handicapé il ne pouvait plus peindre normalement. Il avait donc trouvé le moyen de peindre à l’aide d’un pulvérisateur utilisé par les paysans
Rage en produisant 630 œuvres,en 3ans
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James Lee Byars : Mourir en beauté
James a la nostalgie de l’œuvre parfaite, propre, belle
Or sur nos écrans, tous les jours ,on ne cesse de voir que des morts ,en sang ,traînés dans la boue,criblés de balles
Des corps sales ,fripés
Non !
James ne veut pas d’une telle mort .Il veut mourir en beauté, et être enterré comme les pharaons, entouré de feuilles d ‘or
Lors d’une performance, il se couche donc sur un lit drapé de feuilles d’or et y laisse 5 diamants en signe de sa présence d’un instant
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Le corps, fut il devenu cadavre, est un corps d’homme respectable
le corps doit être respecté et les hommes de toutes traditions le savent bien car quand on le peut, on enterre toujours nos amis avec respect
L’homme est digne
L’homme est grand
L’ homme laisse des traces :
Les diamants de Byars sont les signes d’une présence passée
il voulait aussi des globes en verre doré ayant les dimensions d’un cœur humain
Il voulait des cœurs en or comme autant de traces d’amour laissés par lui
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Felix Gonzales Torrez , mort du sida à l’âge de 39 ans, nous laisse des larmes de lumière qui tombent du plafond et se répandent sur le sol
Mapplethorpe robert , mort du sida à 43 ans , photographie des »vanités », des corps d’athletes de toute beauté , puis des crânes
Hanna Villiger , morte à 46 ans était aussi photographe et se prenait elle même en photo,alors qu’elle était alitée , atteinte de tuberculose
Elle photographie d’abord son corps décharné puis seulement les vêtements car elle n’etait plus « montrable »
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Chen Zhen
Mort à 45 ans
Il a toute sa vie terriblement souffert d’anémie
En parcourant la galerie et bien avant de voir son œuvre ,on entend des gémissements d’enfants, des crachats ,des soupirs ,des gémissements qui se s’interrompent pas
Ces gémissements viennent du fond d’un lit d’hôpital renversé recouvert de pansements, de sparadra et de bandes velpeau
Souffrances d’un corps de cristal, fragile, ultra sensible
Gémissements
Malgré les multiples bougies qui ont été consummés pour être délivré
Malgré les prières a genoux sur un pprie-Dieu
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Jörg Immendorf
Comme Hartung ,il a la rage de vivre .il veut continuer et enseigne jusqu’ la fin de ses jours à 72 ans
Il a une sclérose en plaque et son système nerveux est atteind
Ses couleurs deviennent sombres et sont étalées sur des fonds jaunes, sales
Il se fait aider par des assistants et n’est plusqu’un « chef d’orchestre » selon sa propre expression
Corps crucifiés, corps balayés, corps renversés, corps bousculés, corps couronnés d’épines ,mordus par des chiens
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