Ruzbehan Baqli de Shiraz (1128-1209): Dieu est Beauté

Sohrawardi fut le Shaykh de la lumière

Rûzbehân est  le   Shaykh de la beauté

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Rûzbehân   a des  visions dés l’enfance 

Un jour il aperçu un personnage merveilleux ,le khadir lui-même, et décide de se retirer dans les hauteurs de Chiraz au sein du désert. Pendant  un an, il   voit la lumière partout, sur les visages, dans les choses, les fleurs 

Une autre fois on lui enjoint de partir vers le soleil couchant aux confins des ténèbres  en nageant dans la mer ce que personne n’avait fait avant lui sauf Ali le premier iman

Il décrit toutes ces visions dans son journal « le diarum »  ou le « dévoilement des secrets »

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Il ouvre une maison de soufis qui devint par la suite un lieu de pèlerinage ou passa Battuta et Hafez le poète 

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Son enseignement 

Le voile et l’ennuagement

 1) Dans un hadith Dieu déclare

J’étais un trésor caché

je voulais être connu 

 Alors j’ai créé la création

 afin de me reconnaître en elle

 

2) Mais ensuite Dieu se vit regarder par un autre que lui-même alors il s’occulta

 C’est l’épreuve du voile connu par  les prophètes,les  anges ,les  amis de Dieu

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3) On en sort victorieux qu’avec la  célèbre  maxime des soufis

celui qui se connaît soi même

connaît son Dieu 

 

Car si Dieu veut être connu par un témoin, ce témoin ne peut être que lui

Le vrai mystique reconnaît en lui même le regard dont Dieu se contemple

Les amis de Dieu ,les 12000 ,sont les yeux de Dieu qui contemplent sa création ou plutôt se contemplent en elle

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Cet enseignement est difficile .Il faut reprendre et reprendre l’explication

Connais toi  et tu connaîtras Dieu

Et tant que tu n’auras pas cette connaissance

tu auras comme un voile sur les yeux

tu seras ennuagé

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Notre œil doit voir  avec l’oeil de Dieu

Le voile se retire quand nous devenons miroir et que nous nous voyons en Dieu 

 

Le mystique doit devenir lui même l’œil par lequel Dieu se contemple lui même

On sort victorieux de l’épreuve du voile quand ce voile devient un  miroir

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Chaque atome de la création est un œil divin qui se contemple

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Evidemment ceux qui professent un tel enseignement sont suspects

Ce sont les « malamati »considérés comme bêtes galeuses par les bien pensants

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Rûzbehân reprend cet enseignement dans un livre encore plus ardus  « Le jasmin des fidèles  d’amour

Etre disciple du Kadir c’est atteindre l’âme de son âme

C’est atteindre son propre secret sans avoir besoin d’un autre maître 

En pratiquant le dikhr, une  sorte d’oraison jaculatoire Rûzbehân  se ressouviens sans cesse des parfums de sa préexistence éternelle 

 

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