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Un samedi soir
- j’assistais à une cérémonie
- dans une case bwiti dans les environs de Libreville
- Ce n’était certainement pas de l’authentique Bwiti
- car ce genre de cérémonie est strictement réservée aux grands initiés
- Mais ce n’était pas non plus une cérémonie pour touriste
- J’étais le seul étranger ayant été invité par des amis gabonais
- Ils y avaient une vingtaine de personnes
- .nous sommes d’abord restés assis jusqu’à minuit
- sur des bancs
- hors de la case
- dans les ténèbres de la foret
- où l’on entendait le sifflement néfaste des mauvais esprits
- C’était un temps de méditation
- au son de la cithare gabonaise ,la ngoma
- dans un lieu qui était le domaine des défunts .
- Puis les adeptes s’enduisirent de kaolin ,
- le blanc étant signe de la mort
- et tous absorbèrent une dose très légère d’iboga
- ,une plante hallucinogène
- Nous nous sommes ensuite dirigés vers la case
- dont les poutres du toit figurent
- le squelette d’un homme couché
- La case est la symbole de la vie
- On y entre
- Courbé
- La tête baissée
- en faisant 3 pas en avant et 2 pas en arrière
- Ce rite évoque les difficultés et les souffrances
- qu’on éprouve à découvrir la vraie vie
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- Quand tout le monde fut entré
- ce fut comme une explosion
- le son bruyant des tam tam
- Des torches de résine d’okoumé dissipèrent les ténèbres
- On dansa en chantant
- « fortifiez vous ,fortifiez vous »
- et tous caressait plusieurs fois
- le poteau central qui se trouve à l’entrée de la case
- Ce poteau symbolise le sexe de l’homme
- Au centre de ce poteau se trouve un trou en triangle
- qui symbolise le sexe féminin
- Il n’y a rien d’érotique dans cette coutume
- Mais le désir de retrouver les forces vitales
- De nos origines
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- cliquez
- On retrouve ce trou triangulaire
- sur beaucoup de statuettes de la region
- La cérémonie atteint son sommet
- quand les danseurs sautèrent et se roulèrent à terre
- Ils balayèrent nos visages avec les flammes de leurs torches
- pour nous purifier par le feu
- tandis que d’autres couraient autour de la case
- en soufflant dans des cornes pour éloigner les mauvais esprits
Cet article a été publié le 1 décembre, 2010 à 16:30 et est catégorisé sous Art Africain, Gabon.
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