Pourquoi les chrétiens évitent les fêtes publiques selon Origène dans son « contre Celse

1) fêtes chrétiennes 

La vraie fête chez les chrétiens consiste à prier sans cesse et à offrir continuellement à Dieu, en l’invoquant, des victimes non sanglantes.   ** 

 S’il est vrai que nos dimanches, notre Pâque et notre Pentecôte,  nous engagent à suivre  certaines pratiques de dévotion, il n’en est pas moins vrai que pour  le chrétien qui, honore Dieu  par ses paroles, ses actions et ses pensées, tous les jours  sont des jours de dimanche. ** 

 De même, celui qui a bien compris que Jésus-Christ, notre pâque, a été sacrifié pour nous (I Cor., V, 7), et qu’il faut célébrer cette fête en mangeant la chair du Verbe, Celui-là fait la pâque tous les jours 

 Et, comme le mot de pâque signifie passage,  Il s’efforce en permanence à passer des choses du monde à celle de  Dieu 

en pensée, en parole et par action ** 

Enfin celui qui dit sincèrement : Nous sommes ressuscites avec Jésus-Christ (Col., II, 12) 

Ou : Dieu en ressuscitant Jésus-Christ nous a ressuscites avec lui, et en le faisant asseoir dans les lieux célestes, nous y a fait asseoir avec lui (Ephés., II, 6) vit
la  Pentecôte, en chaque jour 
 surtout lorsque ,il s’applique à l’oraison et à la prière (Act., I,13,14) 

 pour se rendre digne de ce souffle impétueux qui vient du ciel (Ibid., II, 2, 3)  et d’avoir part à ces langues de feu dont Dieu fait la distribution. 

 Mais comme le plus grand nombre des croyants  ne sont pas tels qu’il faudrait 

 ils ont besoin de quelques jours qui rafraîchissent leurs idées,  de peur qu’elles ne s’effacent entièrement. 

2) Les fêtes païennes   

La célébration  de ces dernières est souvent accompagnée d’’ivrognerie. Celse veut  nous obliger à manger  des choses immolées aux idoles, et à prendre part aux sacrifices publics 

 Si ces idoles, dit-il, ne sont rien, quel inconvénient y a-t-il à se trouver aux festins publics? ** 

Paul  dit dans sa première Épître aux Corinthiens, qu’il ne faut pas manger les viandes immolées aux idoles. Certes l’idole n’est rien dans le monde (I Cor., VIII, 4 et 11), mais le fait d’en consommer peut scandaliser les plus faibles 

« Si ce que je mange scandalise mon frère je ne mangerai jamais de chair pour ne lui point causer de scandale » (I Cor.,VIII, 13). ** 

3) Parmi les aliments impurs, les viandes immolées aux idoles  Les juifs déclaraient certains aliments impurs 

Mais Jésus  déclare  que ce qui souille l’homme ce n’est pas ce qui entre dans la bouche mais ce qui en sort. « Car ce qui entre dans la bouche, descend dans le ventre et est rejeté hors du corps. Mais ce qui sort de la bouche ce sont les mauvaises pensées du cœur, les meurtres, les adultères, les fornications, les larcins, les faux témoignages, les médisances (Math., XV, 11, 17,18 et 19). ** 

 Cependant, il y avait en tout cela quelques obscurités qui avaient besoin d’être éclaircies C’est pourquoi  les apôtres de Jésus et les prêtres, assemblés à Antioche, avec l’aide du  Saint-Esprit  (Act., XV, 28 et 29), jugèrent à propos d’écrire une lettre aux fidèles d’entre les Gentils 

 pour leur défendre seulement de manger, les choses immolées aux idoles, les choses étouffées et le sang. Car pour les choses immolées aux idoles, elles sont immolées aux démons ; et il ne faut pas qu’un homme qui est à Dieu, participe à la table des démons (I Cor., X, 20, 21). 

** 4) Les chrétiens évitent les fêtes en l’honneur des idoles 

  Celse nous parle encore d’offrir des prémices aux démons ; mais pour nous, nous ne voulons en offrir qu’à celui qui a dit : Que la terre pousse des herbes de toute sorte qui portent leur graine conforme à leur espèce (Gen., l, 11 ). 

**  Nous ne voulons point nier qu’il n’y ait grand nombre de démons sur la terre ; nous le reconnaissons et nous disons même qu’ils ont beaucoup de pouvoir sur les méchants qui se livrent à eux par leur propre faute. Mais nous disons aussi qu’ils ne peuvent rien sur ceux qui, s’étant munis de toutes les armes de Dieu, ont acquis la force de se défendre des embûches du diable, et qui se tiennent toujours sur leurs gardes contre de tels assauts, sachant que nous n’avons pas à combattre contre la chair et contre le sang, mais contre les seigneuries et contre les puissances, contre les princes de ce monde ténébreux et contre les esprits malins qui sont dans les lieux célestes (Ephés., VI, 11 et 12). 

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