Dans son 3é livre « contre Celse » Origène pense t il que la sagesse est la gnose ?

  1) S. Paul met au premier rang le don de la sagesse (I Cor., Xll, 8, 9) : 

 il nomme ensuite le don de la science,  puis le don de la foi, le don de faire des miracles  de guérir les maladies 

 pour montrer, que les grâces spirituelles sont bien plus considérables  que les dons corporels les plus éclatants. 

** 2) Certains croient que notre religion rejette les sages, 

Car S. Paul semble dans sa première Épître aux Corinthiens, rejeter la sagesse des grecs (I Cor., I. 18, etc.). Mais  Paul ne parle pas de la sagesse des philosophes mais de « la sagesse de ce monde », qui rejette la  folie de la croix 

Et comme il est sincère, il reconnaît  qu’ils connaissaient Dieu ; et que c’est Dieu lui même qui leur avait donné cette connaissance, (Rom., I, 19), 

En effet il dit  : « Ce qui est invisible en Dieu, tant sa puissance éternelle que sa divinité, est visible en ses ouvrages, et s’y fait connaître depuis la création du monde : ainsi ces personnes sont inexcusables, parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces » ( Rom. 1, 20, et 21). 

** D’autres sentences de Paul peuvent nous faire croire que notre doctrine est ennemie du savoir et  de la sagesse ,quand il écrit 

 Considérez, mes frères, ceux d’entre vous que Dieu a appelés à la foi ; il y en a peu de sages selon la chair, peu de puissants et peu de nobles. Mais Dieu a choisi les moins sages selon le monde, pour confondre les sages  (I Cor., 1, 26, etc). L’apôtre ne dit pas, Qu’il n’y a point de sages selon la chair, mais, qu’il y a peu de sages selon la chair ( Tit., I,9, etc.). 

** 3) On sait que  Paul   exige  de la part des évêques la sagesse et la science    

« il faut que l’évêque soit capable de convaincre ceux qui s’opposent à la saine doctrine et de fermer la bouche, par sa sagesse, à ces personnes qui s’occupent à conter des fables, pour séduire les âmes (I Tim., Ill, 2). Il préfère pour évêque  celui qui n’a épousé qu’une seule femme, à celui qui en a épousé deux, , 

 celui qui est vigilant, à celui qui ne l’est pas, ; il veut aussi qu’une personne qui aspire à cette charge soit propre à instruire les fidèles et à confondre les ennemis de la vérité. 

**  C’est encore une fausseté de dire que les prédicateurs de celle sainte doctrine ne veulent gagner que des personnes sans esprit, sans jugement et sans vertu. des femmes, des enfants et des esclaves. Il est vrai qu’elle invite toutes ces personnes à la suivre, afin de les corriger de leurs défauts mais elle y invite aussi ceux qui ont d’autres qualités meilleures; car Jésus-Christ est le Sauveur de tous les hommes et principalement des fidèles (l Tim., IV, 10), sans avoir égard soit à leur sagesse, soit à leur simplicité. 

** Il  n’y a point de mal à se rendre véritablement savant, 

 puisque le savoir est le chemin de la vertu. Mais les sages, même d’entre les Grecs, 

ne voudraient pas mettre au nombre des savants ceux qui suivent de faux principes. On ne peut nier qu’il est bon de se remplir l’esprit par d’excellentes méditations? 

celles  qui ont la vérité et la vertu pour objet ? .** 

Que faisons-nous de mal   nous qui, par la lecture et par l’explication des livres sacrés, détournons les hommes du mépris de
la Divinité, 

de ne rien faire contre la droite raison,  de les porter à la piété et aux autres vertus   

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