Dans son 3é livre « contre Celse », Origène plaide pour l’enseignement des petits et le dépassement d’une simple philosophie
1) L’enseignement des petits
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Celse avait déjà dit à propos des catéchumènes que : . Nous voyons dans quelques maisons particulières, des cardeurs, des cordonniers et des foulons, les plus ignorants et les plus rustiques de tous les hommes, qui n’osent ouvrir la bouche devant les personnes graves et éclairées A des femmes aussi peu judicieuses que des enfants, ils font mille beaux petits contes pour les porter à leur obéir plutôt qu’à leur père et à leurs précepteurs.
Pendant qu’ils leur tiennent ces discours, s’ils voient venir quelque homme de poids, quelqu’un des précepteurs ou le père même, Les plus timides se taisent d’abord tout tremblants; Mais les autres ont assez d’impudence pour solliciter encore ces enfants à secouer le joug, Leur soufflant tout bas, qu’ils ne peuvent et qu’ils ne veulent leur rien apprendre de bon en la présence de leur père ou de leurs précepteurs;
Et que s’ils veulent être instruits, qu’ils aillent avec les autres enfants, et avec les femmes dans l’appartement de celles-ci, dans ¡a chambre du cordonnier ou dans celle du foulon, afin de s’y perfectionner. ** Nous répondons Nous exhortons les femmes à n’être ni infidèles ni fâcheuses à leurs maris ;
à se défaire de la folle passion des théâtres et des danses, et à vaincre la superstition. Nous nous opposons semblablement aux débauches que les jeunes gens ont accoutumé de faire, dans un âge ou ils sentent les premières pointes de la volupté: et nous représentons aux uns et aux autres, non seulement ce que le péché a de hideux en lui-même, mais aussi les châtiments qu’il attirera sur les pécheurs, et les peines que leur âme aura à souffrir dans l’autre vie. ** Celse prend peut-être pour des précepteurs forts sages et forts raisonnables
, ceux qui portent les femmes à la superstition et aux spectacles impurs; ceux qui engagent et qui poussent la jeunesse dans tous les dérèglements, ceux qui enseignent les mauvais exemples de la comédie, les saletés des vers trop libres
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2) Au-delà de la Philosophie
Nous n’empêcherons pas qu’on écoute les philosophes nous tâcherons seulement de mener plus loin les jeunes gens, qui se seront ainsi préparés, comme on se prépare aux hautes sciences,
Nous leur ferons voir, par des preuves et par des démonstrations évidentes, qu’il n’y a rien de plus beau, ni de plus nécessaire que la doctrine chrétienne et nous les convaincrons que les prophètes de Dieu et les apôtres de Jésus, qui sont nos philosophes, traitent ces choses d’une manière qui ne fait point tort à la dignité de leur sujet.
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