Dans son 4é livre du « contre Celse » Origène prouve que Dieu a tout créé pour l’ l’homme
La merveilleuse diversité qui se voit dans la création
n’est point ,selon Celse l’ouvrage de Dieu mais l’effet d’une rencontre fortuite des atomes
je réponds : Ce n’est pas un effet du hasard que tant d’espèces de plantes, d’arbres et d’herbes aient été ainsi disposées avec un art qui passe toute admiration.
** Nous chrétiens, nous croyons que Dieu est le seul créateur de toutes choses,
Nous lui en rendons grâces car en les créant , il a enrichi, pour nous la terre, de tant de biens et a voulu étendre ses soins jusque sur les animaux qui nous servent.
Il produit le foin pour les bêtes, et l’herbe pour le service de l’homme afin de tirer le pain de ta terre, et que le vin réjouisse le cœur de l’homme, ( Ps. CIII, 14, 15 ).
** Mais Celse dit
Dieu a fait davantage pour les animaux que pour les hommes car avec tout notre travail et toutes nos sueurs,
nous avons bien de la peine à nous nourrir : mais les animaux n’ont que faire de semer, ni de labourer
** Il ne voit pas qu’il valait mieux que les hommes fussent dans l’indigence,
afin qu’ils s’exerçassent l’esprit à inventer les arts ; Ainsi, la disette
a produit, des laboureurs, des vignerons et des jardiniers puis des charpentiers et des forgerons pour fournir les outils
Le besoin de se couvrir a produit les tisserands, les cardeurs et ceux qui filent
des maçons qui peu à peu ont trouvé les règles de l’architecture. Enfin on a appris l’art de la navigation, pour transporter les marchandises
** et c’est parce que les autres animaux ne sont pas propres aux arts,
qu’ils trouvent leur nourriture toute prête et qu’ils ont d’ailleurs une couverture naturelle ; les uns de poil, les autres de plumes, et les autres d’écaillés ou de coquilles.
** Par l’’intelligence et la raison nous dominons donc les animaux
même les plus forts comme les éléphants, ou les tigres
que nous assujettissons parfois avec la douceur et les autres que nous ne pouvons pas apprivoiser, nous les enfermons
pour ensuite les manger **
Les chiens nous servent, pour garder nos troupeaux ou nos maisons : les bœufs, pour labourer nos terres :
les bêtes de charge, pour porter nos fardeaux. **
Les animaux vivent en société Certains prétendent que les animaux ont une vie en société comparable à la nôtre
Nous avons des hommes qui bâtissent des villes, qui font des lois, des magistrats des commandants, mais il en est de même pour les fourmis et les abeilles.
Les abeilles ont leur roi, et il y en a parmi elles qui commandent et d’autres qui obéissent;
elles ont des villes et des faubourgs, elles travaillent et se reposent tour à tour, **
Mais ils ne voient donc pas la différence entre ce qui se fait par la raison, et ce qui se fait par un mouvement aveugle de la nature
** ce sont les hommes eux mêmes qui ont sagement établi les lois, des magistrats et des commandants.
ce n’est pas le cas chez les animaux mais considérant les fourmis, les hommes peuvent devenir plus laborieux
et en considérant les abeilles ils peuvent apprendre à obéir et mieux participer aux travaux nécessaires pour le bien et pour la conservation de la communauté.
** il faut admirer Dieu en tout cela ,
et il faut louer l’homme pour avoir appris tant de choses, et avoir su les gouverner en telle sorte qu’aux œuvres de
la Providence divine
il joint les soins de la prévoyance humaine. **
3) Les hommes sont à l’image de Dieu . peut-être que Celse, veut nous insinuer que toutes les âmes sont semblables, et que celle de l’homme ne diffère en rien de celles des abeilles et des fourmis
Les chrétiens sont bien éloignés d’agir une pareille pensée, eux qui ont appris que l’âme humaine a été formée à l’image de Dieu **
Les animaux connaissent la médecine ou l’avenir Celse ajoute Si l’homme se vante de savoir les secrets de la médecine, les serpents et les aigles en savent encore plus que lui; car ils connaissent des médicaments contre les poisons et contre les maladies et la vertu de certaines pierres pour la guérison de leurs petits ;
** Je réponds :Lorsque les serpents se servent de fenouil pour se rendre la vue plus perçante, et le corps plus souple et plus agile, ils ne le font pas par les lumières de la raison, mais par la simple disposition que la nature a mise, à cet égard seulement, dans leurs organes :
au lieu que quand les hommes font la même chose, ce n’est pas comme les serpents par un mouvement aveugle de la nature, mais en partie par expérience, en partie par raisonnement **
Qu’est ce qui est plus divin que de prédire l’avenir? Or il paraitrait que les oiseaux sont en cela les maîtres des hommes, et l’art de nos devins ne consiste qu’à entendre ce que ces animaux leur enseignent
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