Dans son livre « contre Celse » Origéne parle du corps de Jésus et de ses deux natures

1) Le corps de Jésus est il le même que pour les autres hommes ? 

 Jésus venant au monde, a pris un corps humain  comme celui que toutes les femmes engendrent    et un corps mortel, comme celui des autres hommes. ** Mais si la naissance de Jésus a été telle qu’elle nous est décrite, on ne peut nier que son corps a quelque chose de divin 

Et que dans  un sens, il peut être appelé le corps de Dieu ** Jésus se nourrissait, comme nous Ainsi il dit « J’ai eu un désir extrême de manger cette Pâque avec vous (Luc, XXII, 15) 

Il a bu à la fontaine de Jacob (Jean, IV, 6) ;  Après sa résurrection, il mangea du poisson (Luc, XXIV, 43). 

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2) Le corps de Jésus est il Dieu ?  Nous ne croyons- pas que le corps de Jésus, qu’on voyait et qu’on touchait était  Dieu.  Nous ne le croyons pas même de son âme qui  fut saisie d’une tristesse mortelle (Matth. XXVI, 38). Mais Dieu se sert du corps et de l’âme de Jésus pour se faire entendre aux hommes.  

** 3) Est-ce que Jésus a deux Natures Depuis le mystère de l’incarnation, 

 le corps et l’âme de Jésus sont très étroitement unis avec le Verbe Et, comme l’enseigne saint Paul, tous ceux qui  demeurent attachés à lui, sont un même esprit avec le Seigneur (I Cor., VI, 17)  A  plus forte raison ce qui est  uni au Verbe,

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Jésus aurait il alors 2 natures Cette question ardue est posée dans le livre 3 d’Origène contre Celse    et fut à l’origine de controverses houleuses au moment des premiers conciles 

Le maître et ses disciples  ne voulaient pas  que les fidèles ne s’en tiennent  qu’ aux miracles et à la divinité de Jésus,  sans tenir compte de sa nature humaine  comme si il ne se fût point revêtu de cette chair infirme, opposée à l’esprit (Gal., V, 17). **  Ils savaient que Jésus   qui s’était abaissé jusqu’à prendre un corps et une âme semblables aux nôtres, 

contribuait autant par cet abaissement que par ce qu’il avait de plus divin, au salut de ceux qui s’attachaient à lui ** 

C’est en lui qu’a commencé l’union de la nature divine avec l’humaine, afin que la nature humaine, unie étroitement avec la divine, devint ainsi divine elle-même,  non seulement en Jésus, mais en tous ceux,  qui, après avoir cru, conforment leur vie aux préceptes de Jésus; 

** il est  le Fils de Dieu, venu sur la terre avec un corps humain et une âme humaine, Son  corps mortel, animé d’une âme humaine a été non seulement joint, mais uni et mêlé avec lui, 

il a été changé en Dieu. ** 

Mais cette question des 2 natures de Jésus qui sera résolue définitivement par des décisions conciliaires 

et les pères de l’église du 4é siècle intrigue  toujours Origène 

car si Jésus était Dieu  il aurait fait semblant de souffrir sur la croix Il aurait alors été un imposteur Et par cette imposture il aurait nui aux disciples

 ** 

un Dieu aurait  transformé en  impies et en scélérats,  des disciples    avec qui il vivait dans la plus étroite familiarité, lui qui devait faire du bien à tout le monde, et  particulièrement à ceux qui mangeaient à sa table. ** 

Celse dit : Pourquoi  fait il sur la croix   de telles plaintes et de telles lamentations,  et pourquoi souhaite-t-il d’être délivré de cette mort en disant    Mon Père, que ce calice s’éloigne de moi, s’il est possible (Math., XXVI, 39);  Si ce calice ne peut passer sans que je le boive, 

 que ta volonté soit faite (Math., XXVI, 42). 

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Il faut reconnaître qu’ici Celse fait fort Et qu’il est difficile lui répondre Et Origène dans sa réponse ne convainc pas 

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Mais S’il était vrai ,comme Celse le voudrait, que Jésus n’eût  aucune  peine ni douleur, comment les disciples  auraient- ils pu le donner en exemple  puisque toute sa passion n’aurait été qu’une apparence trompeuse ? ** Et quand Celse accuse d’imposture les disciples de Jésus il oublie que les mêmes personnes ne peuvent  à la fois se laisser séduire 

en prenant Jésus  pour un Dieu et savoir que ce qu’elles disaient  n’était que des fables dont elles auraient été  elles-mêmes les inventeurs. Soit elles ont  vraiment foi en ce qu’elles disent 

Soit ils n’y croient pas  si ce qu’elles ont écrit sont des fables de leur invention ,** 

On constate ainsi  que vers les années 250  les chrétiens et les païens posaient les  vrais questions sans forcement de l’agressivité 

mais  avec un véritable désir de connaître la vérité **  Maintenant on ne se pose plus ces questions on s’en balance c’est pire ! 

** 4) Le  Fils de Dieu est  présent dans l’âme de tout croyant et non seulement dans le corps de Jésus Le fils de Dieu selon Origène dans le livre 2 de son « « traite contre Celse »  serait le saint Esprit 

 qui non seulement se manifeste en Jésus le jour de son  baptême mais aussi celui qui continue  à vivre en son église ? ** 

Le fils de Dieu  n est  pas renfermé dans le corps et dans l’âme de Jésus, comme dans des bornes     Mais il est présent partout, Jésus lui-même, voulant donner une plus haute idée du Fils de Dieu, leur disait :  En quelque lieu que se trouvent deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je m’y trouve au milieu d’elles (Math., XVIII, 20). Et c’est encore en ce  même sens qu’il promettait à ses disciples  d’être toujours avec eux jusqu’à la fin du monde (Math., XXVIII, 20). 

**5) Dans son 8é livre contre Celse ,Origène affirme  que le père et le fils ne font qu’un .   

Celse cite le verset évangélique  « nul ne peut servir deux maîtres » ( Matth., VI, 24 )  et  ajoute : Si ces gens, ne servaient qu’un seul Dieu, ils pourraient avoir raison  mais ils rendent des honneurs excessifs à cet homme qui est ressuscité après 3jours .** 

Mais Celse  a t il compris que le père et le fils ne font Qu’un  «  Mon Père et moi nous ne sommes qu’un » (Jean, X, 30),  Comme toi et moi ne sommes qu’un » (Jean, XVII, 22)  mon Père est en moi, et je suis en mon Père » (Jean, XIV, 11 et XVII, 21). 

**  . Nous servons donc un seul Dieu, le Père et le Fils, et nous lui ajoutons foi. lorsqu’il dit :  Avant qu’Abraham fût, je suis; et encore, Je suis la vérité (Jean, VIII, 58 et XIV,6). . Ainsi nous adorons le Père de la vérité, et le Fils qui est la vérité, 

 les considérant comme deux natures  mais comme une seule et même chose dans leur accord, de la conformité de leurs sentiments et de la parfaite union de leur volonté. ** 

Pas de problèmes ! C’est la doctrine des grands  conciles ! ** En apprenant qui est le Fils de Dieu, nous avons appris  qu’il est encore une exhalaison de la vertu de Dieu, une effusion toute pure de la gloire du Tout-Puissant, une réflexion de sa lumière éternelle, un miroir très net de sa puissance et une vive image de sa bonté (Sag., VII, 25 et 26), nous savons aussi que, comme il porte le nom de Fils à l’égard de Dieu, Dieu porte le nom de Père à son égard. 

**  Il n’y a rien là d’indécent, et ce n’est point une chose indigne de Dieu, de reconnaître un tel Fils pour son Fils unique ( Matth., III, 17). ** Jésus  est le prince et l’unique auteur de la paix, comme il Ie disait: 

 Je vous laisse la paix, et je vous donne ma paix (Jean, XIV, 27] C’est celui-là que nous tenons pour le Fils de Dieu, de Dieu, pour qui nous avons un si grand respect, ** certains  supposent trop légèrement que notre Sauveur soit le Dieu souverain, 

 nous n’aurons pas la même pensée, nous qui croyons ce qu’il nous a dit : Mon Père, qui m’a envoyé, est plus grand que moi (Jean, XlV, 28); ** Nous  disons que le créateur de l’univers est le maître de tout ce monde visible, et que le Fils n’est pas plus puissant que son Père, mais qu’il lui est inférieur. 

C’est ce qu’il nous a appris lui-même lorsqu’il nous a déclaré que son Père, qui l’a envoyé, est plus grand que lui (Jean, XIV, 28). 

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