Détresse en ville :les émigrés ,les exploitées ,les exclus

Dans le bus

rue des écoles

à Paris

dans l’espace réservé aux poussettes d’enfant

un jeune homme

un noir

bien mis

debout

gémissait

presque en pleurant

les yeux plissés par la douleur

les yeux dans le vague

**

Il marmonnait

Il ne criait pas

Il ne s’adressait à personne

Il ne quémandait pas  

Il se parlait

tout bas

on l’entendait à peine

avec parfois des accents

non de haine

mais de révolte.

**

Ce n’était pas des simagrées

loin de là !

mais l’expression d’une profonde souffrance 

**

Il disait

« ils ont tué mon père ,ma mère

ils ont tué mon frère

ils ont violés mes sœurs ….

Ce sont eux qui ont vendus des armes

ce sont eux qui viennent  prendre notre pétrole

ce sont eux qui nous pillent

c’est pourquoi ils sont riches

eux les blancs !

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Au bout du long tapis roulant

qui monte légèrement

en fin de parcours

et qui drainent la foule

dans les profondeur du châtelet

une jeune fille

pas même 20 ans

voilée en noir

les yeux baissés 

tend les mains

pour recevoir une obole

**

Elle est a genoux

voilée en noire

Qui ose ainsi exploiter des jeunes filles

les obliger de quémander ainsi . ?

leur grand frere ?Leur pere ? 

C’est indigne !

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Tout l’hiver

plus que jamais des SDF ont posé leur tente

à Paris

le long du canal

prés du périphérique

sous les ponts

et aussi maintenant

en plein jour sur les trottoirs

au vu et au su de tous.

Ils ne se cachent plus

**

Des tentes ?

vite dit !

plutôt des toiles tendues entre 2 caddies

récupérés on ne sait ou .

2 caddies symboles de notre société de consommation

**

Sous ces toiles posées 

entre 2 caddies

un homme ou une femme

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