Marcion et le fantôme incarné de Tertullien

Le fantôme !

Le fantôme !

Tertullien se moque du fantôme de Marcion

mais son Christ à lui

 ne ressemble t il pas aussi  parfois  à un fantôme ?

Un fantôme

qui hante le monde depuis les origines

qui se rend parfois visible en parlant à Moise ou aux prophètes

Un fantôme qui s’incarne quelques temps sur terre  

et qui redevient de nouveau invisible

tout en étant présent parmi nous  

Quel est donc ce Christ ? 

Serais le Verbe ?

En tous les cas ce n’est pas Jésus de Nazareth 

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 Au Christ seul il appartenait de s’incarner par la chair, afin de réformer notre naissance par la sienne, de briser notre mort par sa mort, en ressuscitant dans une chair où il avait voulu naître, afin de pouvoir mourir. 

Aussi apparut-il alors avec les anges chez Abraham, dans la réalité de sa chair, il est vrai, mais d’une chair qui n’était point encore née, parce qu’elle n’avait point encore à mourir, mais qui faisait l’essai de la vie humaine (contre Marcion)

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 mon Créateur s’entretient avec l’homme  dans le buisson et la flamme d’abord, 

 dans le nuage et le tourbillon de fumée ensuite; .( contre Marcion livre 3, 9)

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. Le Christ revendiqua lui-même ce titre quand il s’entretint avec Moïse

Car qui parlait alors sinon le Christ, Esprit du Créateur?…. Dès-lors l’homme de Dieu ne fut plus ni son ange, ni Osée: il fut toujours Jésus (3,16)

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En racontant  les tentations de Jésus dans le désert

 Tertullien remarque que c’était aussi dans le désert

que le Verbe s’était montré au peuple

 enveloppé de nuages

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Le désert est comme la |résidence habituelle du Créateur. Il fallait que le Verbe se montrât en substance 

 là où il était apparu autrefois enveloppé de nuages. (livre 4,8)

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En effet, c’était le Verbe, Fils de Dieu, qui inspirait les prophètes(.4,13)

….

, j’étais déjà le fils de Dieu avant le paradis, avant la chute du premier homme, avant son bannissement, avant que deux chairs se confondissent en une. 

Il me créa fils de Dieu une seconde fois le jour où il me façonna de ses mains et m’anima de son souffle. Enfin, il m’honora encore de ce titre alors qu’il m’enfanta non plus à la vie animale, mais à la vie de l’esprit  .( 4,17)

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Tertullien parle aussi de ce Verbe invisible qui s’était rendu visible autrefois  

dans son traité sur la trinité

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