Marcion : le père des miséricordes et le père juste de Tertullien
Marcion
ne peut accepter un Dieu qui ne soit pas bon
ce en quoi on ne peut que lui donner raison
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Oui ! Dieu est bon
et puisqu’il est bon
Dieu est avant tout un père
le Dieu BON des gnostiques
le père des miséricordes
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Donc ,il ne peut être celui de l’ancien testament
qui est terrible ,inconstant ,coléreux
qui punit ,qui châtie
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Tertullien
ne peut accepter une telle opinion
et écrit longuement « contre Marcion »
Ton dieu se nomme le dieu de la mansuétude,
parce qu’il ne juge, ni ne s’irrite. (Contre Marcion 4,19)
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Tertullien affirme que le Dieu de l’ancien testament
est vraiment un père de miséricorde
Il faut avouer que « le père des miséricordes », sera celui qui est nommé dans la loi ancienne « le miséricordieux, le compatissant, le dieu riche en miséricordes. »
Je le vois, dans Jonas, pardonner aux habitants de Ninive qui l’invoquent;
il se laisse fléchir par les larmes d’Ézéchias; Achab, époux de Jézabel, le conjure de lui remettre le sang de Naboth; il cède à sa demande;
David n’a pas plutôt avoué sa faute, qu’elle lui est pardonnée par ce Dieu « qui aime mieux le repentir du pécheur que sa mort, » toujours par un mouvement de miséricorde (contre Marcion . livre 5 ,11)
les œuvres du Créateur sont bonnes elles attestent sa bonté. (livre 2, V)
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Mais si ce Dieu est Bon
il doit aussi être un Dieu juste
Nous avons établi précédemment qu’il y a dans le Créateur un double attribut, la justice et la bonté
.. Il faut à Marcion un dieu sans jalousie, sans colère, sans condamnation, sans châtiment, puisqu’il ne s’assied |jamais sur un tribunal de juge.
Mais alors, que deviennent et la sanction de ses lois, et cette sagesse dont on fait tant, de bruit?( Livre 1 XXVI)
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. Mais non; d’une part, il juge le mal en ne le voulant pas; il le condamne en l’interdisant:
de l’autre, il l’autorise en ne le réprimant pas, et l’absout en ne le punissant pas.
Une pareille bonté n’est qu’un rêve, toute cette doctrine qu’un fantôme, la loi qu’un puéril épouvantait, une sauvegarde assurée pour le crime. un dieu qui ne connaît d’autre |sentiment que la bonté, qui défend le crime( Livre 1 XXVII)
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Mais quand Tertullien pose la question à Marcion
, demandez-leur ce qu’ils font du prévaricateur au jour du jugement?
Marcion répond
Il sera chassé de la présence divine, répondent-ils. ( Livre 1 XXVII)
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Donc Marcion parle bien d’un jugement
mais quel jugement ?
Tertullien n’en parle pas
mais est très fier de sa démonstration
. Au reste, j’aurais combattu plus vigoureusement les antithèses de Marcion, s’il eût été besoin d’une longue réfutation pour justifier le Créateur aussi bon qu’il est juste( Livre2 XXIX)
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On peut rappeler
pour mieux comprendre la thèse de Marcion
que Jésus a dit
« je ne suis pas venu condamner mais sauver »
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