Tertullien :Le sang des martyrs est semence de Chrétiens
Voici à la fin de « l’apologétique » de Tertullien
au chapitre 50
une des plus belles pages de Tertullien
et aussi une des plus connues
« le sang des martyrs est semence de chrétiens »
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Pour beaucoup d’hommes
chrétiens ou non chrétiens
le fait que tant de Chrétiens aux origines du christianisme
se soient laissés broyer pour dire leur foi en la personne de Jésus Christ
est une des preuves les plus importante
non seulement de l’existence de Jésus
mais aussi de la grandeur des son enseignement
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Etre prêt à mourir pour propager cet enseignement !
R
appelons que le mot « martyr » en grec veut dire « le témoin »
Rien à voir avec des kamikazes qui se tuent trop souvent par désespoir
ou parce qu’ils ont été manipulés
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50,1. Notre combat à nous, c’est d’être traduits devant les tribunaux, afin d’y lutter, au péril de notre tête, pour la vérité.
Appelez-nous maintenant, si vous voulez, des « gens de sarments » et des « gens de poteaux », parce que vous nous attachez à des poteaux et que vous nous entourez de sarments pour nous brûler! Voilà notre attitude dans la victoire, voila notre tunique palmée, voilà le char sur lequel nous triomphons! –
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4. voilà pourquoi ils nous qualifient de « désespérés et de fous furieux
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12. Mais courage, bons gouverneurs, qui devenez beaucoup meilleurs aux yeux du peuple, si vous lui immolez des chrétiens,
tourmentez-nous, torturez-nous, condamnez-nous, broyez-nous!
C’est une preuve de notre innocence que votre iniquité !
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Et voilà pourquoi Dieu supporte que nous supportions ces tribulations. Car naguère encore, en condamnant une chrétienne à la maison de débauche plutôt qu’au lion, vous avez reconnu que la perte de la pudeur est regardée chez nous comme un mal plus atroce que toute espèce de châtiment et que toute espèce de mort
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13. Mais elles ne servent à rien, vos cruautés les plus raffinées.
Nous devenons plus nombreux, chaque fois que vous nous moissonnez
: le sang des chrétiens est une semence.
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- 15. Cette « obstination » même, que vous nous reprochez, est une leçon.
Qui, en effet, à ce spectacle, ne se sent pas ébranlé
et ne cherche pas ce qu’il y a au fond de ce mystère?
Qui donc l’a cherché sans se joindre à nous?
Qui s’est joint à nous sans aspirer à souffrir
pour acheter la plénitude de la grâce divine,
pour obtenir de Dieu un pardon complet au prix de son sang ?
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- 16. Car il n’est pas de faute qui ne soit pardonnée au martyre.
Et voilà pourquoi nous vous rendons grâces, à l’instant, pour vos sentences.
Telle est la contradiction entre les choses divines et les choses humaines
: quand vous nous condamnez, Dieu nous absout.
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