Saint Pacôme(292-348) d’après Palladius dans « l’histoire lausiaque »
Pacôme
est généralement considéré comme le fondateur du cénobitisme,
c’est-à-dire de la vie religieuse vécue en commun.
dans
la Thébaïde
située prés de Louxor en Egypte
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Voici ce qu’en dit Palladius
dans l’histoire lausiaque
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1) L’homme
Pacôme n’a rien à voir avec les athlètes du désert
connus pour leurs austérités inhumaines
au contraire
« Il fut extrêmement rempli d’humanité et de fraternité.:
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2) Règlement
Il rédigea pour les moines
un règlement profondément humain
et dans un certain sens très moderne
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Palladius s’est cru obligé quand même
d’insister sur l’origine divine de ce règlement
et de le comparer aux commandements de Moïse
rédigés sur des pierres
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Or comme il était assis dans sa grotte, un ange lui apparut et lui dit : » Les choses qui te regardent, tu les as accomplies parfaitement. Donc il est superflu que tu restes fixé dans cette grotte. Allons, étant sorti, rassemble tous les jeunes moines et habite avec eux, et d’après le plan que je te donne, alors impose-leur des lois. » Et il lui remit une tablette d’airain sur laquelle avait été inscrit ceci :
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« -Tu permettras à chacun d’après sa force de manger et de boire.
-Puis fais des cellas différentes dans l’enceinte et qu’ils habitent trois par cella.
-Qu’ils dorment non pas étendus de tout leur long, mais que s’étant fabriqué des sièges faciles à construire, un peu renversés en arrière, et y ayant placé leurs couvertures, ils dorment assis…
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L’important est avant tout la vie de prière .
. Et il leur prescrivit la règle de faire pendant tout le jour douze prières et douze au lucernaire, et douze dans les vigiles nocturnes, et trois à l’heure de none. Mais quand tout le monde est sur le point de manger, il ht une règle de chanter un psaume avant chaque prière.
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Ces prières sont peu nombreuses, pour assurer d’avance que même les petits viennent à bout de l’office de règle, sans être affligés.
Quant aux parfaits, ils n’ont pas besoin de réglementation; car, à part eux, dans leurs cellules, il est de fait qu’ils consacrent à la contemplation de Dieu leur vie entière.
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3) Importance de ces nouveaux monastères
, il y a beaucoup de monastères de ce genre et qui s’étendent à sept mille hommes
.le premier, celui de Pakhôme où lui-même habitait, a treize cents hommes.
et il existe d’autres monastères de deux cents et de trois cents.
Dans un monastère, j’ai vu quinze tailleurs, sept forgerons, quatre charpentiers, douze chameliers, quinze foulons.]
Or ils travaillent de tout métier, et avec leur superflu ils entretiennent aussi les monastères des femmes et des prisons.
ceux qui sont de service s’étant levés, vont les uns à la cuisine, les autres aux tables.
Donc ils dressent celles-ci jusqu’à l’heure voulue, les ayant garnies, ayant mis sur la table des pains, des sénevés des champs, des olives confites, des fromages de vaches,
Alors il en est qui vont manger à la sixième heure, d’autres à la septième, d’autres à la huitième, d’autres à la neuvième, d’autres à la onzième, d’autres le soir avancé, d’autres au bout de deux jours….
Pareillement aussi étaient leurs travaux : l’un travaille à la terre en labourant, un autre au jardin, un autre à la forge, un autre à la boulangerie, un autre à l’atelier de charpentier, un autre à celui de foulon, un autre en tressant les grandes corbeilles, un autre à la tannerie, un autre à l’atelier de cordonnerie, un autre à la calligraphie, un autre en tressant les petits paniers.
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Ils apprennent par cœur toutes les Ecritures.
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Ces hommes vivaient ensemble dans une profonde charité
C’était vraiment l’évangile vécu
alors que dans les villes
en même temps
les évêques ne cessaient de se réunir en concile
pour se disputer au sujet de la divinité de Jésus
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Les moines de Pacôme
témoignaient de leur foi en l’amour de Dieu
en imitant les premiers chrétiens décrits dans les actes des apôtres
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« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun.
Ils étaient chaque jour tous ensembles assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. (Actes 2 43….)
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Malheureusement souvent ce témoignage est méconnu
on a retenu de la vie des moines du désert
que leurs exploits et leurs excentricités
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