Basile de Césarée et la faim dans le monde
le PAM
le programme alimentaire mondiale
nous donne en cette fin d’année 2011
les tristes chiffres des affamés dans le monde
cliquez ICI
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Au 4é siècle après Jésus Christ
Basile de Césarée
« l’abbé Pierre » de l’époque
témoin d’une famine
prononça une homélie
« dans un temps de famine et de sécheresse »
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Quoi de plus triste que la faim!
c’est la plus horrible de toutes les misères humaines;
c’est la plus affreuse de toutes les maladies;
c’est la plus cruelle de toutes les morts.
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Le tranchant de l’épée en un instant met fin à nos jours;
la violence du feu nous arrache promptement la vie;
les dents des bêtes féroces déchirent nos principaux membres et ne nous font pas languir longtemps:
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la faim est un long martyre,
une douleur prolongée,
une maladie sourde et interne,
une mort toujours présente
et qui tarde toujours à frapper le dernier coup,
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Elle épuise l’humeur radicale, mine peu à peu les forces.
La chair flétrie s’attache aux os;
le teint perd sa fleur;
le rouge disparaît avec le sang qui diminue;
le blanc s’évanouit par la maigreur qui noircit la peau;
le corps livide offre un triste mélange de noirceur et de pâleur.
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Les genoux tremblants ne se remuent qu’avec peine;
la voix devient faible et grêle;
les yeux creusés et enfoncés dans leur orbite,
ressemblent à la noix desséchée dans son écorce;
le ventre vide, rétréci, défiguré
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Celui qui rencontre un homme dans un état si pitoyable,
et qui passe sans être touché,
de quel excès de cruauté ne sera-t-il, pas capable?
ne doit-il pas être compté parmi les bêtes farouches,
regardé comme un scélérat et un assassin?
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oui,
celui qui ne remédie pas, quand il le peut, à un mal aussi funeste,
et qui diffère par avarice, pourrait être condamné comme homicide.
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