Basile de Césarée et Libanius
Basile
au 4é siècle après J.C
entretint des relations très cordiales
avec le célèbre rhéteur Libanius
**
C’est ainsi que devenu évêque de Césarée
Basile aimait envoyer à son ami
des jeunes garçons de sa region
**
Il s’ensuivit un échange de lettres
qui prouvent leur grande estime mutuelle
**
Basile écrit à Libanius
J’ai honte de vous envoyer les Cappadociens les uns après les autres
de ne pouvoir persuader tous nos jeunes gens à la fois de s’appliquer à l’étude de l’éloquence et des lettres,
et de se mettre sous votre discipline pour profiter de vos instructions.
**
Libanius lui répond
vraiment amicalement
**
Lorsque vous fûtes retourné dans votre patrie, je me disais à moi-même :
Que fait maintenant Basile ?
Quel genre de vie a-t-il embrassé ?
Suit-il le barreau à l’exemple des anciens orateurs ?
ou enseigne-t-il l’éloquence aux enfants des premières familles?
On m’apprit que vous étiez entré dans une bien plus excellente route ,
que vous songiez à plaire à Dieu sans penser à amasser des richesses
**
Plus tard Basile envoie un autre élève
Voici un autre Cappadocien que je vous envoie
Il est de bonne famille, et m’est également cher.
Je me flatte que vous le traiterez aussi bien que les deux autres,
quoiqu’il soit beaucoup moins riche.
**
Libanius répond
Pour moi, si je rencontre quelqu’un qui est pauvre,
mais passionné pour l’éloquence,
je le préfère aux riches..
Qu’aucun pauvre n’hésite donc à venir ici,
pourvu qu’il possède l’envie et la facilité du travail.
**
Basile ne va pas en rester là
Il va quand même dire à son ami
combien est grande sa foi dans les Ecritures saintes
tout en reconnaissant qu’elles sont barbares
**
Pour nous, nous n’avons de commerce qu’avec Moïse, Elie, et d’autres saints hommes,
qui nous présentent leur doctrine dans un langage barbare.
Nous prêchons leurs maximes,
dont le sens est aussi admirable que les expressions en sont grossières.
**
Libanius
. Continuez de lire ces livres dont le sens, dites-vous, est aussi admirable que la diction en est grossière ;
Personne ne vous en empêche:
mais les traces de nos livres, qui étaient autrefois les vôtres,
sont encore et seront toujours gravées dans votre mémoire, tant que vous vivrez;
et quoique vous en négligiez l’étude,
le temps ne pourra jamais les effacer de votre esprit.
Vraiment très « classe » Libanius ajoute
Nuls ruisseaux ne sont comparables aux fleuves d’éloquence
qui coulent naturellement de votre bouche
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.