« Le Roman de la rose » de Jerome et de Rufin
La dispute entre Jérôme et Rufin
à propos d’Origène
a commencé en 393,
par un fait anodin
Un Quidam Macaire s’intéresse à l’astrologie
et voulait savoir ce qu’Origène en dit
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Il demande donc à Rufin
de lui traduire le livre « des principes » d’ Origène
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Rufin
fin connaisseur
parlant parfaitement le grec et le latin
fait la traduction mais en omettant volontairement
ce qui pourrait être choquant
pour les puristes
tellement chatouilleux en ce siècle de palabre
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On lui reproche ces omissions
il se défend
en déclarant qu’il a juste supprimé
des phrases ajoutés par des faussaires
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Cependant dans la préface de sa traduction
il critique ouvertement Jérôme,
qui aurait favorisé les hérésies d’Origène
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Jérôme en prend ombrage
car lui qui avait tant vanté Origène dans sa jeunesse
avait ensuite découvert dans « les principes « des inepties »
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Commence alors un vrai thriller
Un ami de Jérôme
Eusebe de Cremone
aurait dérobé le manuscrit de Rufin
qui ensuite est accusé
de l’avoir falsifié
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Rufin évidemment s’en émeut
et Jérôme
toujours ombrageux
lui répond dans « son apologie contre Rufin »
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J’ai lu la lettre que vous a inspirée votre sagesse, lettre remplie d’invectives contre celui que vous avez autrefois comblé d’éloges
… Vous me jetez au visage une foule d’accusations
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Vous élevez jusqu’au ciel mon élégance pour traîner ma foi dans la boue,
vous m’appelez votre frère, votre collègue,
vous affirmez que vous cherchez à être mon imitateur;
et, après avoir vanté la traduction que j’ai faite des soixante-dix homélies d’Origène
et de quelques commentaires sur l’Apôtre,
où j’ai corrigé ce qu’il v avait de défectueux,
afin que les Latins n’y trouvent rien de contraire à la foi catholique,
vous accusez aujourd’hui ces mêmes livres d’hérésie
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Le vol du manuscrit par Eusebe
Qui donc, à Bethléem, a été prendre, dans la chambre de mon frère Eusèbe, votre lettre louangeuse?
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je ne puis soupçonner que vos écrits aient été falsifiés par un homme d’une sainteté reconnue.
Si Eusèbe a acheté au poids de l’or vos écrits encore imparfaits, pour les falsifier, présentez ceux qui n’ont pas été altérés,
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On ne peut reprocher à mon ami que d’avoir livré trop vite au public ce que vous vous disposiez à retoucher peu à peu ;
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Les corrections et omissions de Rufin dans sa traduction
Dites-moi qui vous a permis, lorsque vous interprétez quelque chose, de retrancher, de changer ou d’ajouter?
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. Vous dites dans votre préface que vous avez retranché ce qui avait été ajouté par les hérétiques et d’avoir remplacé le mauvais par du bon
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En 400 Jérôme traduit donc à son tour « les principes » intégralement
sans omettre quoique ce soit
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