Jérôme et Jovinien : La virginité et le mariage

En 385  Helvidius

avait déclaré que

les vierges ont les mêmes mérites que les gens mariés

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En 393 Jovinien  

défend la même thèse.

Jérôme 

sursaute

et s’agite   aussitôt

Il écrit un traité contre Jovinien

qui fut fort critiqué

en particulier par le clergé de Rome

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Jérôme ne désarme pas

il répond à ses détracteurs

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Le mariage est bon

 Quelques-uns  me blâment d’avoir trop élevé la virginité

 et trop abaissé le mariage dans les livres que j’ai faits contre Jovinien

Ils disent qu’élever si haut le mérite et la gloire de la chasteté

et mettre une si grande différence entre une vierge et une femme mariée,

c’est en quelque façon condamner le mariage.

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N’ai-je pas dit dès le commencement du livre que j’ai fait contre Jovinien :

 « Je ne condamne point le mariage à l’exemple de Marcion et de Manès;

Je ne donne point dans les erreurs de Tatien, chef des encratistes,

 qui regardait le mariage comme une conjonction infâme

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J’ai dit qu’il y avait dans l’Église plusieurs sortes de grâces;

 que le don de la virginité était différent de celui du mariage;

 J’ai ajouté que le mariage était un don de Dieu,

 mais qu’il y avait une différence entre don et don :

 Comment donc peut-on m’accuser de condamner ce que je confesse hautement être un don de Dieu?

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J’ai comparé la virginité à l’or et le mariage à l’argent

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La virginité est meilleure

 Après avoir comparé l’état des vierges avec celui des personnes mariées je finis par ces paroles : « Quand on compare un état qui est bon de lui-même avec un autre qui est meilleur, on ne peut pas dire que Dieu réserve une même récompense à ceux qui vivent dans ces différents états :

Or, s’il y a de la différence entre la récompense qu’il leur destine, il faut nécessairement qu’il y en ait aussi entre les dons qu’il répand sur eux :

 il y a donc autant de différence entre le mariage et la virginité

qu’il y en a entre ne point pécher et faire le bien,

ou tout au moins entre ce qui est bon et ce qui est meilleur. »

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mais embrasser la virginité sans condamner le mariage, c’est marcher dans la voie royale.

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Je dis clairement  que la loi évangélique permet de se marier,

mais néanmoins que ceux qui se marient

et qui remplissent les devoirs du mariage

ne peuvent prétendre au mérite et à la gloire de la chasteté

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. Que si ce sentiment révolte les gens mariés, ce n’est point à moi qu’ils, doivent  s’en prendre,

mais à l’Écriture sainte, aux évêques, aux prêtres, aux diacres et à tout l’ordre ecclésiastique,

qui sont bien persuadés qu’il ne leur est pas permis d’offrir des sacrifices au Seigneur

et de s’acquitter en même temps des devoirs du mariage.

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L’Église ne condamne point le mariage,

 mais elle lui préfère le veuvage et la virginité;

 elle ne le rejette point,

 mais elle le met au rang qui lui convient,

 persuadée, comme je l’ai déjà dit,

que dans une grande maison

 il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent,

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. L’Église ne condamne pas le mariage quand on en fait les œuvres

, mais elle lui préfère le veuvage et la virginité

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