J.Chrysostome : Démarche auprès de l’empereur après l’incident des statues

En 387

les habitants d’Antioche

furieux après une  augmentation des impôts

avaient renversé les statues de l’empereur et de sa famille 

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Le vénérable évêque de la ville Flavien

se rend donc chez l’empereur

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Dans son homélie 3

sur les statues

Jean Chrysostome

raconte

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Quand je vois inoccupé ce siège du pontife, quand mes regards n’y aperçoivent plus le pasteur de nos âmes, je pleure et je me réjouis en même temps. Je pleure l’absence d’un père, et je me réjouis d’un voyage entrepris pour nous sauver et pour arracher à la colère de l’empereur un peuple si nombreux

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Rien n’a pu l’arrêter, ni la parenté, ni la vieillesse, ni la rigueur de la saison, ni les difficultés du voyage. Il ne songe qu’à ses enfants, il veut les sauver, il brise toute entrave, et ce vieillard s’élance comme un jeune homme

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Dans son homélie 6 sur les statues

J. Chrysostome essai de rendre l’espoir à ceux qui l’écoutent  

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3. Un  motif d’espérer, c’est la solennité présente, que les infidèles eux-mêmes vénèrent, que notre pieux empereur a vénérée et honorée plus que tous ses prédécesseurs.

 N’a-t-il pas, en l’honneur de cette fête, envoyé naguère une lettre qui mettait en liberté presque tous les détenus? Le pontife lira cette lettre à l’empereur, il lui rappellera ses lois et lui dira : « Ecoute tes propres exhortations; souviens-toi de tes propres exemples; » c’est en toi-même que tu trouves un modèle de clémence.

 Tu n’as pas voulu faire mourir des coupables, et tu oserais mettre à mort des innocents? Par respect pour la solennité, tu rends la liberté à des condamnés , et malgré la solennité, tu vas condamner des hommes qui ne sont coupables d’aucun crime?

Ah ! c’est maintenant que cette clémence nous est nécessaire, que ces paroles peuvent s’accomplir. Il y a moins de

gloire pour les rois à vaincre leurs ennemis, qu’à triompher de leur colère et de leur indignation

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Voilà ce que dira notre pontife, et il saura trouver d’autres moyens encore pour vous arracher à la colère de l’empereur.

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  Enfin  tout est réglé (homelie 12)

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 Béni soit Dieu !Le péril est passé

Mais  que la mémoire nous en reste pour faire éclater non pas notre douleur, mais notre reconnaissance.

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Les événements que nous venons de traverser ont fait briller votre vertu, vous qui avez su, à force de repentir, conjurer une  si terrible colère;

ils proclament en outre la bonté de Dieu qui, apaisé par votre prompte conversion,

 a dissipé ce gros nuage un instant suspendu sur vos têtes;

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. La semaine passée nous nous attendions à la confiscation de nos biens, nous ne rêvions que pillages et soldats déchaînés ; mais tout s’est évanoui comme un nuage, comme une ombre qui passe :

 l’appréhension du danger a été notre seul châtiment, ou pour mieux dire notre seule leçon; car de châtiment, il n’y en a pas eu, il n’y a eu qu’une leçon qui â servi à nous rendre meilleurs: nous le devons à Dieu qui a apaisé le courroux du prince.

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