J. Chrysostome :L’angoisse des habitants d’Antioche après le renversement des statues

 En 387

les habitants d’Antioche

furieux après une  augmentation des impôts

avaient renversé les statues de l’empereur et de sa famille 

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L’évêque de la ville Flavien intervient auprès de l’empereur

Qui finalement ne sévit pas trop 

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Dans son homélie 13 sur les statues

J Chrysostome rappelle les angoisses des habitants de la ville

quand les événements eurent lieu  

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Ces homélies furent dites  

par un grand orateur

pas encore évêque 

mais qui le rendit célèbre

et dorénavant très écouté

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Voilà ce qui se passait devant les portes du prétoire.

Des troupes de soldats armés de piques et d’épées, étaient placées en cet endroit pour assurer la sûreté des juges renfermés dans les salles. Tous les parents des accusés, leurs, femmes, leurs mères, leurs filles, leurs pères, se tenaient aux portes du tribunal :

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Dans la crainte que si les accusés étaient traînés au supplice,

leurs parents hors d’eux-mêmes  ne pouvant se retenir

n’excitassent quelque trouble et quelque tumulte,

 les soldats les intimidaient pour les écarter,

et jetaient d’avance la frayeur dans leur âme.

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Des méres se traînaient aux portes du tribunal

plus affligées et plus souffrantes que ceux mêmes qui subissaient le jugement

 en  entendant les paroles des bourreaux, les coups de verges, et les gémissements des misérables

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 Il y avait tourments au dedans du tribunal, et tourments au dehors.

Les lamentations des accusés et celles de leurs proches se faisaient entendre également.

Les juges eux-mêmes gémissaient au fond de leur âme,

affligés de se voir contraints de présider à cette scène douloureuse.

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C’étaient les premiers à la ville, les principaux de la noblesse qui étaient alors jugés ; et ils se seraient trouvés trop heureux si, dépouillés de leur fortune et de la liberté même, on leur eût permis seulement. de vivre.

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 Tous invoquaient le ciel et faisaient ces demandes les larmes aux yeux. Mais aucune de ces représentations ne put alors fléchir les juges, qui n’étaient occupés qu’à informer scrupuleusement de l’attentat commis envers l’empereur.

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 Ils finirent par faire charger de chaînes les accusés;

et l’on vit passer au milieu de la place publique, pour être jetés en prison, des hommes riches, qui entretenaient des coursiers superbes, qui avaient donné des jeux publics, et qui pouvaient citer mille occasions où ils avaient prodigué leurs richesses pour le plaisir ou pour l’utilité du,peuple. On confisqua tous leurs biens, et on scella leurs portes du sceau public.

 

Ces hommes, pour qui naguère les moindres pertes étaient sensibles, saisis d’une frayeur violente, se voyaient alors tranquillement dépouiller de tous leurs biens, menacés qu’ils étaient d’un danger plus grand, et regardaient comme’ un bonheur insigne qu’on ne leur ôtât pas la vie.

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