Lettre d’Hilaire sur les semi Pélagiens : La prédication est elle utile ?
Un dénommé Hilaire qui n’est pas forcement l’évêque d’Arles
écrit à Augustin
au sujet des semi Pélagiens
qui fréquentent Cassien à Marseille
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Cette lettre se trouve parmi les lettres d’Augustin (lettre 226 )
Hilaire se demande si vraiment il est nécessaire de prêcher
puisque de toute façon
les élus sont déjà prédestinés
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Que faut il prêcher ?
2. Voici ce qui se répand à Marseille et en d’autres lieux de la Gaule.
On juge comme nuisible de prêcher
que quelques hommes doivent être élus selon le décret de Dieu,
et qu’ils ne peuvent ni entrer ni persévérer dans la voie du bien,
si Dieu ne leur donne la volonté de croire.
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On dit que la prédication perd toute sa force,
s’il n’y a plus rien dans les hommes qu’elle puisse remuer.
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Nos contradicteurs prétendent qu’on rend facilement raison de l’élection ou de la réprobation,
en supposant l’homme capable de mépriser ou d’obéir,
et en faisant du mérite de la volonté humaine
le fondement même des décrets de Dieu.
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Où Faut il precher ?
3. Quand on leur demande pourquoi la vérité est annoncée aux uns et pas aux autres,
en tel pays et non pas ailleurs,
et pourquoi elle ne l’a pas été à tant de nations du temps passé,
et pourquoi aujourd’hui encore elle ne l’est pas à quelques-unes;
ils répondent que la vérité a été ou est prêchée
selon que Dieu, dans sa prescience éternelle,
sait que tels hommes, à tels temps et en telles contrées, la recevront avec foi.
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. Ils citent ce que vous avez dit
« que le Christ a voulu apparaître au milieu des hommes et leur prêcher sa doctrine, dans les temps et les lieux où il savait qu’on croirait en lui »
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Pourquoi prêcher ?
5. Ils disent que la coutume d’exhorter devient inutile,
Car, ajoutent-ils, si les prédestinés le sont de manière que nul d’entre eux ne puisse passer d’un côté à l’autre,
a quoi bon tant de discours pour que nous devenions meilleurs?
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Dans l’émotion où les jettent vos paroles ils disent qu’elles sont de nature à inspirer aux hommes une sorte de désespoir.
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Où est désormais l’utilité des exhortations ou des menaces?.
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7. C‘est pourquoi ils n’admettent pas non plus que lé nombre
des élus et des réprouvés soit fixé
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Conclusion
Qu’était-il besoin de troubler tant de chrétiens d’une foi simple
par toutes ces questions incertaines?
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On pourrait faire la même réflexion
à la fin de certains traités savants des pères de l’église
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