La « cité de Dieu » d’Augustin (livre 19,15) : L’esclavage

Scandale !

Des esclaves par millions 

expédiés loin de chez eux

par des hommes qui se disaient chrétiens

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Tels fut l’esclavage  odieux  des noirs

Mais au temps des romains

les esclaves étaient plutôt des « hommes de mains »

l’équivalent des prolétaires

et personne n’avait l’air d’être choqués

par leur situation 

même pas saint Paul

qui renvoie un esclave évadé chez son maître

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L’esclave

 Saint Augustin dans la « cité de Dieu » (livre 19,15)

nous donne ainsi l’étymologie du mot esclave

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Si l’on en juge par l’étymologie latine,

 les esclaves étaient des prisonniers de guerre à qui les vainqueurs conservaient 3 (serbare ) la vie,

 alors qu’ils pouvaient les tuer par le droit de guerre :

Cela même fait voir dans l’esclavage une peine du péché.

 

Le péché nous rend esclave

 

Car on ne saurait faire une guerre juste que les ennemis n’en fassent une injuste;

et toute victoire, même celle que remportent les méchants, est un effet des justes jugements de Dieu, qui humilie par là les vaincus, soit qu’il veuille les amender, soit qu’il veuille les punir.

.

 La première cause de la servitude est donc le péché,

 qui assujétit un homme à un homme ;

ce qui n’arrive que par le jugement de Dieu,

 qui n’est point capable d’injustice

 

 Notre-Seigneur dit: « Quiconque pèche est  esclave du péché  »; et ainsi il y a beaucoup de mauvais maîtres qui ont des hommes pieux pour esclaves

Car il est écrit: « L’homme est adjugé comme esclave à celui qui l’a vaincu  ».

 

 Et certes il vaut mieux être l’esclave d’un homme que d’une passion ; car est-il une passion, par exemple, qui exerce une domination plus cruelle sur le coeur des

 hommes que la passion de dominer? Aussi bien, dans cet ordre de choses qui soumet quelques hommes à d’autres hommes, l’humilité est aussi avantageuse à l’esclave que l’orgueil est funeste au maître.

 

L’esclavage est une punition

 

L’esclavage est donc une peine, et elle a été imposée par cette loi qui commande de conserver l’ordre naturel et qui défend de le troubler, puisque, si l’on n’avait rien fait contre cette loi, l’esclavage n’aurait rien à punir

**.

 C’est pourquoi l’Apôtre avertit  les esclaves d’être soumis à leurs maîtres, et de les servir de bon coeur et de bonne volonté, afin que, s’ils ne peuvent être affranchis de leur servitude, ils sachent y trouver la liberté, en ne servant point par crainte, mais par amour,

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A bon entendeur ,salut !

Cet article a été publié le 17 mars, 2012 à 12:49 et est catégorisé sous Augustin. Vous pouvez suivre les réponses à cet article par le fil RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire. Les trackbacks sont fermés.