Encyclique « Spe Salvi » de Benoit XVI :: Espérance et Jugement

Nous sommes incompris

Nous sommes méprisés

nous sommes exploités

les « impies » dominent

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Peut on croire en la justice ?

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Dans son encyclique «  Spe Salvi »

Benoit XVI  écrit

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Le jugement dernier

 

41 Dès les tout premiers temps, la perspective du Jugement a influencé les chrétiens

 comme espérance dans la justice de Dieu.

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. Dans la structure des édifices sacrés chrétiens,

 il devint habituel de représenter

, le jugement final comme image de la responsabilité pour notre existence,

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 Un monde injuste

42  L’athéisme des XIXe et XXe siècles est,.. un moralisme:

une protestation contre les injustices du monde et de l’histoire universelle

. Un monde dans lequel existe une telle quantité d’injustice, de souffrance des innocents et de cynisme du pouvoir ne peut être l’œuvre d’un Dieu bon.

Le Dieu qui aurait la responsabilité d’un monde semblable ne serait pas un Dieu juste et encore moins un Dieu bon. C’est au nom de la morale qu’il faut contester ce Dieu.

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La justice humaine

 Puisqu’il n’y a pas de Dieu qui crée une justice, il semble que l’homme lui-même soit maintenant appelé à établir la justice. Si face à la souffrance de ce monde la protestation contre Dieu est compréhensible, la prétention que l’humanité puisse et doive faire ce qu’aucun Dieu ne fait ni est en mesure de faire est présomptueuse et fondamentalement fausse.

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 Que d’une telle prétention s’ensuivent les plus grandes cruautés et les plus grandes violations de la justice n’est pas un hasard,

 mais est fondé sur la fausseté intrinsèque de cette prétention.

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 Personne ni rien ne garantit que le cynisme du pouvoir – sous quelque habillage idéologique conquérant qu’il se présente – ne continuera à commander dans le monde.

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43 Dieu existe et Dieu sait créer la justice d’une manière que nous ne sommes pas capables de concevoir et que, cependant, dans la foi nous pouvons pressentir

. Oui, la résurrection de la chair existe.

 Une justice existe.

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La foi dans le jugement est une espérance

 

 La « révocation » de la souffrance passée, la réparation qui rétablit le droit existent.

 C’est pourquoi la foi dans le Jugement final est avant tout et surtout espérance

l’espérance dont la nécessité a justement été rendue évidente dans les bouleversements des derniers siècles.

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 Je suis convaincu que la question de la justice constitue l’argument essentiel,

 en tout cas l’argument le plus fort,

 en faveur de la foi dans la vie éternelle.

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44. La protestation contre Dieu au nom de la justice ne sert à rien.

 Un monde sans Dieu est un monde sans espérance (cf. Ep 2, 12).

Seul Dieu peut créer la justice.

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Et la foi nous donne la certitude qu’Il le fait.

 L’image du Jugement final est en premier lieu non pas une image terrifiante, mais une image d’espérance;

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 Mais n’est-ce pas aussi une image de crainte?

Je dirais: c’est une image qui appelle à la responsabilité.

 Dieu est justice et crée la justice.

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 Mais dans sa justice il y a aussi en même temps la grâce.

 Nous le savons en tournant notre regard vers le Christ crucifié et ressuscité.

 Justice et grâce doivent toutes les deux être vues dans leur juste relation intérieure.

 La grâce n’exclut pas la justice. Elle ne change pas le tort en droit.

 

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Le jugement est un choix

 

C’est nous mêmes qui choisissons 

entre le bien et le mal 

au cours de notre vie

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Si nous avons choisis le bien

 nous aurons le bien 

Si nous avons choisis le mal

nous aurons le mal  

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45.. Avec la mort, le choix de vie fait par l’homme devient définitif – sa vie est devant le Juge.

 Son choix, qui au cours de toute sa vie a pris forme, peut avoir diverses caractéristiques.

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Le choix du mal

 Il peut y avoir

 des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l’amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge;

des personnes qui ont vécu pour la haine  et qui en elles-mêmes ont piétiné l’amour.

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C’est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent entrevoir de façon effroyable des profils de ce genre.

Dans de semblables individus, il n’y aurait plus rien de remédiable et la destruction du bien serait irrévocable: c’est cela qu’on indique par le mot « enfer »

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Le choix du Bien

 D’autre part, il peut y avoir des personnes très pures, qui se sont laissées entièrement pénétrer par Dieu et qui, par conséquent, sont totalement ouvertes au prochain

– personnes dont la communion avec Dieu oriente dès maintenant l’être tout entier et dont le fait d’aller vers Dieu conduit seulement à l’accomplissement de ce qu’elles sont désormais

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46. Selon nos expériences, cependant, ni un cas ni l’autre ne sont la normalité dans l’existence humaine.

Chez la plupart des hommes  demeure présente au plus profond de leur être une ultime ouverture intérieure pour la vérité, pour l’amour, pour Dieu.

 Mais, dans les choix concrets de vie, elle est recouverte depuis toujours de nouveaux compromis avec le mal Beaucoup de saleté recouvre la pureté

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 Qu’advient-il de tels individus lorsqu’ils comparaissent devant le juge?

Pour se sauver , faut il traverser soi-même un « feu » purificateur

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Le Christ juge et sauveur .

47. Certains théologiens récents sont de l’avis

 que le feu qui brûle et en même temps sauve

est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur.

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 La rencontre avec Lui est l’acte décisif du Jugement.

 Devant son regard s’évanouit toute fausseté.

 C’est la rencontre avec Lui qui, en nous brûlant,

nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes.

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 la grâce nous permet à tous d’aller pleins de confiance à la rencontre du Juge

que nous connaissons comme notre « avocat »( 1 Jn 2, 1).

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48. Un motif doit encore être mentionné ici, parce qu’il est important pour la pratique de l’espérance chrétienne.

Dans le judaïsme ancien, il existe  l’idée qu’on peut venir en aide aux défunts dans leur condition intermédiaire par la prière

 

 

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