Encyclique « Spe Salvi » de Benoit XVI : L’espérance chrétienne est elle individualiste ?
Benoît XVI est très préoccupé par l’individualisme
Il en parle souvent
dans ses homélies et ses encycliques
Dans son encyclique « Spe Salvi »
Il écrit :
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L’espérance chrétienne est-elle individualiste?
13. À l’époque moderne, une critique toujours plus dure de cette sorte d’espérance s’est développée:
il s’agirait d’un pur individualisme, qui aurait abandonné le monde à sa misère
et qui se serait réfugié dans un salut éternel uniquement privé.
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14 Le pére de Lubac, en se fondant sur la théologie des Pères dans toute son ampleur,
a pu montrer que le salut a toujours été considéré comme une réalité communautaire.
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De manière cohérente, le péché est compris par les Pères comme destruction de l’unité du genre humain,
comme fragmentation et division.
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Babel, le lieu de la confusion des langues et de la séparation,
se révèle comme expression de ce qu’est fondamentalement le péché
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Et ainsi, la « rédemption » apparaît vraiment comme le rétablissement de l’unité,
où nous nous retrouvons de nouveau ensemble dans une union qui se profile dans la communauté mondiale des croyants.
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Cette vie véritable, vers laquelle nous cherchons toujours de nouveau à tendre,
est liée au fait d’être en union existentielle avec un « peuple »
et, pour toute personne, elle ne peut se réaliser qu’à l’intérieur de ce « nous ».
Elle présuppose donc l’exode de la prison de son propre « moi »,
parce que c’est seulement dans l’ouverture de ce sujet universel
que s’ouvre aussi le regard sur la source de la joie, sur l’amour lui-même – sur Dieu.
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Benoit XVI termine ainsi son encyclique
Nos existences sont en profonde communion entre elles,
elles sont reliées l’une à l’autre au moyen de multiples interactions.
Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n’est sauvé seul.
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48 Continuellement la vie des autres entre dans ma vie:
. Et vice-versa, ma vie entre dans celle des autres:
dans le mal comme dans le bien.
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. Notre espérance est toujours essentiellement aussi espérance pour les autres;
c’est seulement ainsi qu’elle est vraiment espérance pour moi.
En tant que chrétiens nous ne devrions jamais nous demander seulement: comment puis-je me sauver moi-même? Nous devrions aussi nous demander: que puis-je faire pour que les autres soient sauvés et que surgisse aussi pour les autres l’étoile de l’espérance?
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