Encyclique « Deus Caritas est » de Benoît XVI : La charité ecclésiale

Dans son encyclique « Deus Caritas est »

Benoît XVI

rappelle que

la tache primordiale de l’église

est la charité

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19 Toute l’activité de l’Église est l’expression d’un amour qui cherche le bien intégral de l’homme:

elle cherche son évangélisation par la Parole et par les Sacrements,

et elle cherche sa promotion dans les différents domaines de la vie et de l’activité humaines.

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L’amour est donc le service que l’Église réalise pour aller constamment au-devant des souffrances et des besoins, même matériels, des hommes.

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Les diacres

20. L’amour du prochain, enraciné dans l’amour de Dieu, est avant tout une tâche pour chaque fidèle, mais il est aussi une tâche pour la communauté ecclésiale entière, et cela à tous les niveaux:

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21. Une étape décisive dans la difficile recherche de solutions pour réaliser ce principe ecclésial fondamental nous devient visible dans le choix de sept hommes, ce qui fut le commencement du ministère diaconal (cf. Ac 6, 5-6)

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. Avec la formation de ce groupe des Sept, la «diaconia» – le service de l’amour du prochain exercé d’une manière communautaire et ordonnée – était désormais instaurée dans la structure fondamentale de l’Église elle-même.

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22.Pratiquer l’amour envers les veuves et les orphelins, envers les prisonniers, les malades et toutes les personnes qui, de quelque manière, sont dans le besoin, cela appartient à son essence au même titre que le service des Sacrements et l’annonce de l’Évangile

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.Vers le milieu du IVe siècle, prend forme en Égypte ce que l’on appelle la «diaconie»; dans chaque monastère,

En Égypte, non seulement chaque monastère mais aussi chaque diocèse finit par avoir sa diaconie, institution qui se développera ensuite en Orient comme en Occident.

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Un exemple typique de cette diaconie est  celui de saint Laurent

cliquez ICI

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La charité ecclésiale

La charité n’est pas pour l’Église une sorte d’activité d’assistance sociale qu’on pourrait aussi laisser à d’autres, mais elle appartient à sa nature, elle est une expression de son essence elle-même, à laquelle elle ne peut renoncer

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 L’Église est la famille de Dieu dans le monde. Dans cette famille, personne ne doit souffrir par manque du nécessaire.

 En même temps, la caritas-agapè dépasse aussi les frontières de l’Église; la parabole du Bon Samaritain demeure le critère d’évaluation, elle impose l’universalité de l’amour qui se tourne vers celui qui est dans le besoin, rencontré «par hasard» (cf. Lc 10, 31), quel qu’il soit.

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26. Depuis le dix-neuvième siècle, on a soulevé une objection contre l’activité caritative de l’Église, objection qui a été développée ensuite avec insistance, notamment par la pensée marxiste. Les pauvres, dit-on, n’auraient pas besoin d’œuvres de charité, mais plutôt de justice.

 

 La doctrine sociale de l’Eglise

27. Il est juste d’admettre que les représentants de l’Église ont perçu, mais avec lenteur, que le problème de la juste structure de la société se posait de manière nouvelle.

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 En 1891, le Magistère pontifical intervint par l’Encyclique RerumNovarum de Léon XIII.

Il y eut ensuite, en 1931, l’Encyclique de Pie XI Quadragesimo anno.

 Le bienheureux Pape Jean XXIII publia, en 1961, l’Encyclique Mater et magistra;

 Ppour sa part Paul VI, dans l’encyclique Populorum progressio (1967)

A ce sujet Mon grand Prédécesseur Jean-Paul II nous a laissé une trilogie d’Encycliques sociales

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 Ainsi, face à des situations et à des problèmes toujours nouveaux, s’est développée une doctrine sociale catholique qui, en 2004, a été présentée de manière organique dans le Compendium de la doctrine sociale de l’Église, rédigé par le Conseil pontifical Justice et Paix.

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 Dans la situation difficile où nous nous trouvons aujourd’hui, à cause aussi de la mondialisation de l’économie, la doctrine sociale de l’Église est devenue un repère fondamental, qui propose des orientations valables bien au-delà de ses limites : ces orientations – face au développement croissant – doivent être appréhendées dans le dialogue avec tous ceux qui se préoccupent sérieusement de l’homme et du monde.

 

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