Benoit XVI :Le sermon sur la montagne

Dans son livre « Jésus de Nazareth »

Benoit XVI

commente longuement

le sermon sur la montagne (p 85)

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1) Les  Béatitudes selon Matthieu

Matthieu  dans sous son évangile

s’exprime  comme un enseignant 

et rassemble toutes les paroles de Jésus en 5 discours

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Jésus est le nouveau Moise. Ecoutez le !

A l’avenir, l’important ne sera pas l’origine, mais le fait d’écouter et de suivre.

 Devenir disciple est une possibilité offerte à chacun ; tout le monde est appelé : c’est donc sur la base de l’écoute de la Parole que se crée un Israël plus vaste, un Israël renouvelé, qui n’exclut ni n’abolit l’ancien, mais le dépasse en l’ouvrant à l’universel.
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Jésus s’assied sur la « chaire » de Moïse, mais pas au même titre que les maîtres formés pour leur charge dans les écoles ;

 il s’assied là comme un plus grand Moïse, qui étend l’Alliance à tous les peuples.

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 La signification de la montagne apparaît alors clairement. L’évangéliste ne nous dit pas de quel mont de Galilée il s’agit. Mais du fait qu’il s’agit du lieu du discours de Jésus, c’est simplement « la montagne », le nouveau Sinaï. « La montagne » est le lieu de prière de Jésus, de son face-à-face avec le Père ; c’est justement pour cela qu’elle est aussi le lieu de son enseignement, qui procède de l’échange le plus intime avec le Père. « La montagne » prouve ainsi par elle-même son identité comme le nouveau Sinaï, le Sinaï définitif

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Le message de la montagne

Quelle que fût cette « montagne des Béatitudes », elle a porté d’une façon ou d’une autre la marque de cette paix et de cette beauté

. Le tournant que représente l’expérience vécue sur le Sinaï par le prophète Élie, qui avait ressenti le passage de Dieu non pas dans la tempête, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu, mais dans le murmure d’une brise légère (cf. 1 R 19, 1-13), trouve ici son achèvement.

 

 Dieu révèle maintenant sa puissance dans la douceur, sa grandeur dans la simplicité et la proximité. En réalité, cette puissance n’en est pas moins insondable.

 

 Ce qui s’exprimait auparavant par la tempête, le tremblement de terre et le feu prend maintenant la forme de la croix, du Dieu souffrant qui nous appelle à entrer dans ce feu mystérieux, le feu de l’amour crucifié :

 « Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute… » (Mt 5, 11).

 La puissance de la révélation sur le Sinaï avait à ce point effrayé le peuple qu’il dit à Moïse :

« Toi, parle-nous, et nous écouterons ; mais que Dieu ne nous parle pas, car ce serait notre mort.» (Ex 20, 19).

 

 Oui, ils avaient bien raison de dire : si Dieu parlait avec nous, « ce serait notre mort » (Ex 20, 19). Car sans une « mort », sans le naufrage de ce qui est seulement nôtre, il n’existe pas de communion avec Dieu, ni de rédemption ;

 

2) Les Béatitudes selon Luc :Un message pour tous

 

 Luc nous transmet, du Sermon sur la montagne, une version plus brève qu’il oriente différemment.

Il écrit pour les chrétiens provenant du paganisme, il est donc moins important pour lui de représenter Jésus comme le nouveau Moïse et sa parole comme la Torah définitive.

 

 Pour commencer, il fixe différemment le cadre extérieur. Chez lui, le Sermon sur la montagne est immédiatement précédé par l’appel des douze apôtres, appel qu’il présente comme le fruit d’une nuit passée en prière et qu’il situe sur la montagne, lieu habituel de prière de Jésus. Après cet événement si fondamental dans l’itinéraire de Jésus, le Seigneur descend de la montagne avec les Douze qu’il vient de choisir et de désigner par leur nom, et il s’arrête debout dans la plaine.

la position debout est l’expression de la majesté et de l’autorité de Jésus ;

 

la plaine est l’expression du vaste espace dans lequel Jésus envoie sa parole –

un vaste espace que Luc souligne en nous disant qu’hormis les Douze en compagnie desquels il était descendu de la montagne, étaient présents « un grand nombre de disciples et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon qui étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies » (Lc 6, 17-18).

 

: le Sermon sur la montagne s’adresse à tout le monde, dans le présent et dans l’avenir, mais il réclame aussi d’être disciple et il ne peut être compris et vécu que si l’on suit et si l’on accompagne Jésus

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