Benoit XVI et l’action des moines en Europe
En Septembre 2008
Benoît XVI prononça un discours
au collège des Bernardins à Paris
sur la culture répandue par les moines
dans toute l’Europe
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Ces moines ne se sont pas contentés d’étudier et de prier
Ils ont travaillé
selon leur devise
« Ora et labora »
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Le travail manuel
Le travail manuel est un élément constitutif du monachisme
.Saint Benoît parle explicitement, dans un chapitre de sa Règle, du travail (cf. chap. 48).
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Le Dieu vivant et vrai, est également le Créateur.
Dieu travaille, il continue d’œuvrer dans et sur l’histoire des hommes. Et dans le Christ, il entre comme Personne dans l’enfantement laborieux de l’histoire. « Mon Père est toujours à l’œuvre et moi aussi je suis à l’œuvre ». Dieu Lui-même est le Créateur du monde, et la création n’est pas encore achevée.
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Dieu travaille, ! C’est ainsi que le travail des hommes devait apparaître comme une expression particulière de leur ressemblance avec Dieu qui rend l’homme participant à l’œuvre créatrice de Dieu dans le monde.
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Sans cette culture du travail qui, avec la culture de la parole, constitue le monachisme,
le développement de l’Europe, son ethos et sa conception du monde sont impensables.
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La mission
, l’attitude de fond des moines était la recherche de Dieu.
…. Celui qui devenait moine, s’engageait sur un chemin élevé et long,
vers la Parole de la Bible dans laquelle il écoutait Dieu parler
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Cette Parole est un chemin de vie sur lequel Dieu va à la rencontre de l’homme pour lui permettre de venir à Sa rencontre
. En d’autres termes, l’annonce de la Parole est nécessaire.
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Cette Parole doit être annoncée ouvertement
De fait, les chrétiens de l’Église naissante ne considéraient pas leur annonce missionnaire comme une propagande qui devait servir à augmenter l’importance de leur groupe,
mais comme une nécessité intrinsèque qui dérivait de la nature de leur foi
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. Le Dieu en qui ils croyaient était le Dieu de tous,
L’universalité de Dieu et l’universalité de la raison ouverte à Lui constituaient pour eux la motivation et, à la fois, le devoir de l’annonce.
Pour eux, la foi ne dépendait pas des habitudes culturelles, qui sont diverses selon les peuples, mais relevait du domaine de la vérité qui concerne, de manière égale, tous les hommes.
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La recherche de Dieu
Maintenant, pour beaucoup, Dieu est vraiment devenu le grand Inconnu.
Malgré tout, chercher Dieu et se laisser trouver par Lui : cela n’est pas moins nécessaire aujourd’hui que par le passé.
Une culture purement positiviste, qui renverrait dans le domaine subjectif, comme non scientifique, la question concernant Dieu, serait la capitulation de la raison, le renoncement à ses possibilités les plus élevées et donc un échec de l’humanisme, dont les conséquences ne pourraient être que graves.
Ce qui a fondé la culture de l’Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à L’écouter, demeure aujourd’hui encore le fondement de toute culture véritable.
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