Benoit XVI et l’étude
En Septembre 2008
Benoît XVI prononça un discours
au collège des Bernardins à Paris
sur la culture répandue par les moines
dans toute l’Europe
Ces moines dans les Scriptoria
ont étudié ,lu écrit
enluminé
Mais auparavant
ils ont médité et prié
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Pour s’efforcer de saisir cette culture monastique occidentale de la parole,
qui s’est développée à partir de la quête intérieure de Dieu,
il faut au moins faire une brève allusion à la particularité du Livre
ou des Livres par lesquels cette Parole est parvenue jusqu’aux moines
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. la Parole de Dieu nous parvient seulement à travers des paroles humaines,
c’est-à-dire que Dieu nous parle seulement dans l’humanité des hommes,
à travers leurs paroles et leur histoire.
Cela signifie, ensuite, que l’aspect divin de la Parole et des paroles n’est pas immédiatement perceptible.
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La révélation et la nécessité de la critique
Benoît XVI aborde en douce
un sujet qui lui tient à cœur
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La révélation ne se trouve pas seulement dans les Ecritures
mais aussi dans la tradition
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Le christianisme n’est pas au sens classique seulement une religion du livre
Le christianisme perçoit dans les paroles la Parole,
le Logos lui-même,
qui déploie son mystère à travers cette multiplicité et la réalité d’une histoire humaine
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Nécessité de la critique
La structure particulière de la Bible est un défi toujours nouveau posé à chaque génération.
Selon sa nature, elle exclut tout ce qu’on appelle aujourd’hui « fondamentalisme ».
La Parole de Dieu, en effet, n’est jamais simplement présente dans la seule littéralité du texte.
Pour l’atteindre, il faut un dépassement et un processus de compréhension
qui se laisse guider par le mouvement intérieur de l’ensemble des textes
et, à partir de là, doit devenir également un processus vital
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Saint Paul a exprimé de manière radicale ce que signifie le dépassement de la lettre et sa compréhension holistique, dans la phrase : « La lettre tue, mais l’Esprit donne la vie » (2 Co 3, 6). Et encore : « Là où est l’Esprit…, là est la liberté » (2 Co 3, 17).
Mais l’Esprit qui rend libre ne se laisse pas réduire à l’idée ou à la vision personnelle de celui qui interprète.
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. Avec cette parole sur l’Esprit et sur la liberté, un vaste horizon s’ouvre,
mais en même temps, une limite claire est mise à l’arbitraire et à la subjectivité,
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. C’est un défi à notre génération qui se trouve en face de deux pôles que sont,
d’un côté, l’arbitraire subjectif
, et de l’autre, le fanatisme fondamentaliste
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. Si la culture européenne d’aujourd’hui comprenait désormais la liberté comme l’absence totale de liens,
cela serait fatal et favoriserait inévitablement le fanatisme et l’arbitraire.
L’absence de liens et l’arbitraire ne sont pas la liberté, mais sa destruction
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