L’Année de la foi. Le désir de Dieu selon Benoit XVI
Au cours de son audience du 7 nov 2012
Benoit XVI nous
parle du désir de Dieu
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Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme,
car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu ;
Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers Lui,
et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher
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Un grand nombre de nos contemporains pourraient en effet objecter qu’ils ne ressentent en aucune façon un tel désir de Dieu.
En réalité, ce que nous avons défini de « désir de Dieu »
n’a pas entièrement disparu et se représente encore aujourd’hui, sous de nombreuses formes, au cœur de l’homme.
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Le désir humain tend toujours vers des biens concrets déterminés,
souvent tout autres que spirituels,
et toutefois, on se trouve face à l’interrogation sur ce qu’est véritablement « le » bien,
Qu’est-ce qui peut véritablement satisfaire le désir de l’homme ?
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L’expérience de l’amour
l’expérience de l’amour exige un effort de la volonté,
pour que nous désirions en toute verité
le bien de ceux qu’on aime
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Il faut s’exercer, s’entraîner,,
afin que ce bien puisse véritablement être désiré.
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C’est un exode permanent qui consiste à s’ouvrir à l’autre
dans le don de soi,
et finalement à se decouvrir soi-même » ( Deus caritas est, n. 6)
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Desir de Dieu
À travers ce chemin, l’homme pourra progressivement approfondir la connaissance de l’amour
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..Plus l’amour pour l’autre est authentique, plus il laisse entrevoir un autre amour
et la possibilité qu’il a de durer pour toujours.
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C’est pourquoi l’expérience humaine de l’amour porte en soi un dynamisme qui renvoie au-delà de soi-même, c’est l’expérience d’un bien qui conduit à sortir de soi
et à se retrouver face au mystère qui entoure l’existence tout entière.
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On pourrait faire des considérations analogues à propos d’autres expériences humaines, comme l’amitié, l’expérience du beau, l’amour pour la connaissance :
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Chaque bien expérimenté par l’homme tend vers le mystère qui entoure l’homme lui-même
;Ttout désir qui se présente au cœur humain se fait l’écho d’un désir fondamental qui n’est jamais pleinement satisfait.
.. L’homme recherche l’Absolu, il le cherche à tâtons et de façon incertaine.
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Nous devons donc penser qu’il est possible, même à notre époque, apparemment si réfractaire à la dimension transcendante, d’ouvrir un chemin vers l’authentique sens religieux de la vie
. Il serait d’une grande utilité, à cette fin, de promouvoir une sorte de pédagogie du désir
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Education du désir
En premier lieu, il faut apprendre ou réapprendre le goût des vraies joies.
Toutes les satisfactions ne produisent pas en nous le même effet :
certaines laissent une trace positive, et sont capables de pacifier l’esprit
, nous rendent plus actifs et généreux.
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D’autres en revanche, après la lumière initiale,
semblent décevoir les attentes qu’elles avaient suscitées
et laissent parfois derrière elles l’amertume, l’insatisfaction ou un sentiment de vide.
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il faut donc apprendre dès l’âge tendre à goûter des joies véritables,
dans tous les domaines de l’existence
la famille, l’amitié, la solidarité avec celui qui souffre,
le renoncement à son propre moi pour servir l’autre,
l’amour pour la connaissance, pour l’art,
pour les beautés de la nature —,
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Les adultes ont besoin de redécouvrir ces joies,
en se purifiant de la médiocrité dans laquelle ils peuvent se trouver englués.
….. Et cela fera émerger ce désir de Dieu dont nous parlons.
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L’ideal …Le rêve
Ne jamais se contenter de que l’on atteint
Ce sont les joies les plus vraies
qui sont capables de libérer en nous cette saine inquiétude
qui conduit à être plus exigeants
— vouloir un bien plus haut, plus profond
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Nous apprendrons ainsi à tendre, désarmés,
vers ce bien que nous ne pouvons pas construire
ou nous procurer par nos propres forces;
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Tous, nous avons besoin de parcourir un chemin de purification et de guérison du désir.
Nous sommes des pèlerins vers la patrie céleste,
vers le bien complet, éternel, que rien ne pourra nous arracher.
Il ne s’agit donc pas d’étouffer le désir qui est dans le cœur de l’homme,
mais de le libérer, afin qu’il puisse atteindre sa vraie hauteur.
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