Benoit XVI :Le silence de Jésus
Le silence de Dieu
est parfois insupportable
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Lors de son audience du 7 mars 2012
Benoit XVI nous parle
de ce silence du père qui ne répond pas
Pendu au bois de la croix, il a crié la douleur qu’un tel silence lui causait
: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” (Mc 15, 34 ; Mt27, 46).
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Et malgré tout Jésus s’en remet à son père
Persévérant dans l’obéissance jusqu’à son dernier souffle de vie,
dans l’obscurité de la mort, Jésus a invoqué le Père.
C’est à Lui qu’il s’en remet au moment du passage, à travers la mort, à la vie éternelle :
“Père, entre tes mains je remets mon esprit” (Lc 23, 46) »
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Souvent, dans notre prière, nous nous trouvons face au silence de Dieu,
nous éprouvons presque un sentiment d’abandon,
il nous semble que Dieu n’écoute pas et ne répond pas.
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Mais ce silence de Dieu, comme cela a été le cas également pour Jésus, n’exprime pas son absence.
Le chrétien sait bien que le Seigneur est présent et écoute,
même dans l’obscurité de la douleur, du refus et de la solitude.
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Jésus rassure ses disciples « votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l’ayez demandé » (Mt 6, 7-8) :
Un cœur attentif, silencieux, ouvert est plus important que de nombreuses paroles.
Dieu nous connaît intimement, plus que nous-mêmes, et nous aime :
Savoir cela doit être suffisant.
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Job
Dans la Bible, l’expérience de Job est particulièrement significative à ce propos. En peu de temps, cet homme perd tout : sa famille, ses biens, ses amis, sa santé : il semble véritablement que l’attitude de Dieu envers lui soit celle de l’abandon, du silence total.
Pourtant Job, dans sa relation avec Dieu, parle avec Dieu, crie à Dieu ;
dans sa prière, en dépit de tout, il conserve intacte sa foi et, à la fin, il découvre la valeur de son expérience et du silence de Dieu.
Et ainsi, à la fin, s’adressant au Créateur, il peut conclure : « Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t’ont vu » (Jb42, 5)
: nous connaissons presque tous Dieu uniquement par ouï-dire et plus nous sommes ouverts à son silence et à notre silence, plus nous commençons à le connaître véritablement.
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Cette extrême confiance qui s’ouvre à la rencontre profonde avec Dieu a mûri dans le silence
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Le cri de Jésus
Jésus atteint le point qui possède la plus grande profondeur dans la prière au Père,
au moment de sa Passion et de sa Mort,
où il prononce le « oui » extrême au projet de Dieu
et montre que la volonté humaine trouve son accomplissement précisément
dans la pleine adhésion à la volonté divine et non dans l’opposition.
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Dans la prière de Jésus, dans son cri au Père sur la croix,
se rejoignent « toutes les détresses de l’humanité de tous les temps,
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