Commentaire de Saint Augustin sur la parabole de l’enfant prodigue (Luc 15,11)
Saint Augustin commente la parabole de l’enfant prodigue
Dans le chapitre XXXIII de son livre « Question sur l’évangile de Saint Luc »
Cliquez ICI (Luc 15,11)
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.Le pére des deux fils, c’est Dieu
Le fils aîné est le fidèle de l’ancien testament qui rend un culte à Dieu
Le plus jeune part pour une contrée lointaine.
Il a demandé à son père la portion d’héritage qui lui revient.
Son patrimoine, c’est-à-dire la vie, l’intelligence, la mémoire, le libre arbitre
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Cette région lointaine, c’est l’oubli de Dieu.
La famine survenue dans ce pays, c’est la privation de la parole de vérité.
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Les pourceaux les esprits immondes qui sont au-dessous de lui.
La nourriture des pourceaux figurent les maximes du siècle, vides et sonores,
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C’est pourquoi ce jeune homme voulant se rassasier cherchait dans cette vile pâture un aliment qui fût substantiel et sain, et qui procurât le bonheur, et il ne le trouvait pas.
De là cette parole : « Et personne ne lui en donnait. »
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« Mais étant rentré en lui-même, »
s’arrachant aux trompeuses illusions et aux vanités de ce monde
Il s’écrie donc: « Je me lèverai, et j’irai, vers mon père, »
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Le père
« Son père le vit. il fut touché de compassion : et courant à lui, il se jeta à son cou. »
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«Se jeter à son cou, » c’est-à-dire s’ incliner et abaisser son bras pour l’étreindre ?
« Et il le baisa. »
Etre consolé par la parole de la grâce divine, qui fait naître l’espérance du pardon des péchés, c’est obtenir du père, au retour de longs égarements, le baiser de charité.
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Le prodigue ne dit pas tout ce qu’il s’était promis de dire; il va seulement jusqu’à ces paroles : « Je ne suis pas digne d’être appelé votre fils. »
Il n’ajoute pas ce qu’il s’était proposé de dire « Traitez-moi comme l’un de vos mercenaires. »
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La robe
Baptême ?
symbolise la dignité perdue par Adam;
les serviteurs qui l’apportent sont les prédicateurs du pardon.
Le veau gras, c’est le Seigneur lui-même, mais rassasié d’opprobres selon la chair. C’est le verbe donné au fils exténué par la faim ?
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La victime immolée
L’Eucharistie ?
L’ordre est donné aussi d’immoler la victime ; de répandre le souvenir de la mort du Sauveur :
or, il est immolé réellement pour chacun de nous, lorsque nous croyons que pour nous il est mort .« Et réjouissons-nous, »
Maintenant ce festin se célèbrent dans tout l’univers,
Car ce veau gras figure le corps et le sang du Seigneur qui s’offre au Père céleste
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Le fils ainé
Le fils aîné, qui n’est pas parti , c’est le peuple d’Israël selon la chair.
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Il est aux champs, c’est-à-dire, qu’au sein même de l’héritage et des richesses de la Loi et des Prophètes, il se livre de préférence aux œuvres de la terre et à toutes sortes d’observations judaïques.
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Il entend la musique et la danse, c’est-à-dire, les hommes remplis de l’Esprit-Saint, qui annoncent l’Evangile d’une commune voix, suivant la recommandation de l’Apôtre :
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Il appelle un des serviteurs et lui demande ce qui se passe, en d’autres termes il ouvre un des livres des Prophètes, et le compulsant, pour savoir ce que signifient les fêtes qu’on célèbre dans cette Eglise,
La réponse du fils ainé
Comment peut-on dire du peuple Juif qu’il n’a jamais transgressé les ordres de Dieu ?
Réponse : Il n’est pas question de tous les commandements,prescrits par la loi
mais seulement de celui qui est le plus nécessaire,
celui qui défend d’adorer aucun autre Dieu que le souverain Créateur de toutes choses
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