Saint Ambroise : La valse des vêtements de Jésus au cours de sa passion

Dans son traité sur l’évangile de Luc (tome 2)

Ambroise étrangement

parle longuement

des vêtements que Jésus

portait au moment de sa passion

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Robe blanche

Jésus est revêtu d’une robe blanche par Hérode,

car l’Agneau de Dieu qui a pris glorieusement sur Lui les péchés du monde,

est sans tâche .

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Le  manteau d’écarlate que les soldats lui mettent

figure les victoires des martyrs

La tunique de pourpre  représente le pouvoir royal ;

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 De même, la couronne d’épines tressée autour de sa tête 

est  la gloire du triomphe procurée à Dieu par les pécheurs de ce monde, épines du siècle

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En fait les Juifs,

en blessant , couronnent.

en se moquant, adorent.

Leur cœur ne croit pas,

et pourtant ils rendent hommage à celui qu’ils immolent.

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Dieu  est salué comme un roi,

couronné comme un vainqueur,

 adoré comme Dieu et Seigneur.

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Jésus est dépouillé de ses vêtements

Avant de monter sur la Croix

Jésus a quitté les vêtements royaux :

On comprend ainsi qu’il a souffert comme homme,

non pas comme Dieu et roi,

et que, si le Christ est l’un et l’autre,

c’est pourtant comme homme, non comme Dieu, qu’il a été cloué sur la Croix.

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Il monte . il est dépouillé :

c’est donc ainsi qu’il faut monter quand on s’apprête à vaincre le siècle,

 sans rechercher les secours du siècle.

Adam fut vaincu, lui qui a cherché un vêtement (Gen., III, 7) ; 

Le vainqueur est Celui qui a quitté ses vêtements.

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Le partage des vêtements  

Les quatre soldats qui se partagent le vêtements sont-ils la figure des quatre évangélistes, ?

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 Matthieu : parle du manteau d’écarlate (XXVII, 28),

 Jean reçoit la robe de pourpre (XIX, 2),

 Marc parle que de  la pourpre  (XV, 17),

 Et Luc de la robe blanche (XXIII, 11) :

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Que de gens, le Christ a-t-il donc revêtus de son vêtement!

Je pense qu’il n’a pas revêtu quatre soldats seulement, mais tous, et tous abondam-ment. 

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 Mais revenons aux évangélistes

Luc a choisi pour lui l’éclat du vêtement sacerdotal,

 Marc n’a pas recherché le tissu des diaconats

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Jean a pour ainsi dire tissé les discours pour en revêtir notre foi.

 Ne trouvez-vous pas que ceci est une chaîne :

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu.

Il était au commencement en Dieu. Tout a été fait par lui » (Jn, I, 1-3) ?

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Mais Marc, se contentant de l’éclat de la pourpre, dit, sans enchaîner les mots :

« Début de l’évangile de Jésus-Christ, le Fils de Dieu» (I, 1).

Les vêtements partagés sont donc les actions du Christ, ou sa grâce :

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La tunique ne pouvait être partagée :

C’est la foi, qui  appartient à tous de plein droit ;

 car ce qui n’est point partagé aux individus demeure intact.

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.Elle était « tissée depuis le haut » (Jn, XIX, 23) :

 car la foi du Christ est tissée de telle façon qu’elle descend du divin à l’humain,

puisque, né de Dieu avant les siècles,

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