Jean Chrysostome : Les épées des apôtres au mont des oliviers Luc 22,35ss)
On parle peu des épées portées par les apôtres au mont des Oliviers
Il est vrai que cette épisode
rarement lu, ne se trouve que dans l’évangile de Luc
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C’est dans son homélie 84 sur l’évangile de Saint Matthieu
que Jean Chrysostome nous en parle
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Jésus dit Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose? Ils répondirent: De rien.
Et il leur dit: Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne
…et , que celui qui n’a point d’épée vende son vêtement et achète une épée.
…Ils dirent: Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit: Cela suffit. Luc 22.35à 38
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Jean Chrysostome se pose plusieurs questions ?
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Pourquoi voulait-il aussi qu’ils eussent alors une bourse?
C’était pour leur dire qu’ils devaient à l’avenir devenir des hommes responsables
Il les avait soutenu dans les commencements, parce qu’ils étaient faibles,
« Quand je « vous ai envoyés », dit-il, « sans sac, sans « bourse et sans souliers, avez-vous manqué de « quelque chose »?
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Ce n’était point par faiblesse ou par impuissance qu’il se déchargeait mainteant de ce soin
Mais c’était pour les en charger eux-mêmes,
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Pourquoi leur parlait-il alors d’épées, ?
sinon pour leur faire mieux comprendre qu’il allait être bientôt livré?
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Ce n’était que pour leur dire que son heure était proche,
qu’il leur commanda de prendre avec eux une épée,
et non pour les exhorter à s’en servir.
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Mais comment ces épées se trouvaient-elles là?
C’est parce qu’ils sortaient de la cène, où, à cause de la cérémonie de l’Agneau, ils devaient avoir des glaives. Et comme ils avaient ouï dire que l’on conspirait contre leur maître, ils les prirent avec eux comme pour s’en servit’ au besoin, et pour le défendre. C’était la seule raison pour laquelle ils étaient armés
C’est pourquoi Jésus-Christ fit un sévère reproche à saint Pierre, lorsqu’il s’en servit en frappant un des gens du grand prêtre, quoiqu’il, n’eût point d’autre dessein en le frappant que de défendre son maître qu’il aimait avec ardeur.
Jésus-Christ ne put souffrir qu’on eût ainsi blessé ce serviteur du grand prêtre, et il le guérit à l’heure même par un grand miracle,
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