Martyr de Saint Léger, évêque d’Autun
Un moine d’Autun
dans « sa vie de saint Leger »
nous raconte crûment le martyr du saint
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Ebroïn ,le maire du palais des merovingiens
envoya ses sbires pour attaquer la ville d’Autun
afin d’arrêter l’évêque Leger devenu son pire Ennemi
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Leger ne voulant pas que les habitants de sa ville d’Autun
subissent des violences à cause de lui
se rendit à ses ennemis
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« Il marcha intrépidement vers les portes, les fit ouvrir,
et se présenta tout à coup à ses ennemis pleins de joie.
Ils reçurent leur proie comme le loup s’empare d’une innocente brebis. »
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Ses adversaires, inventant le plus odieux traitement,
lui arrachèrent les yeux de la tête.
On le vit dans ce tourment supporter d’une manière surnaturelle l’extraction par le fer.
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Ébroin ordonna qu’on le conduisit au fond d’une forêt,
fit répandre une fable sur sa mort,
disant qu’il avait été noyé dans les eaux,
et prescrivit même de lui construire un tombeau
en attendant qu’il succombât à la souffrance d’une longue faim.
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Mais L’évêque ,miraculeusement survécut à ses souffrances
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Cependant Ebroin fut de nouveau créé maire du palais
Il ordonna alors que l’on conduisit Leger
nu-pieds à travers une piscine semée de pierres aiguës et perçantes comme des clous ;
ensuite il lui fit tailler les lèvres et les joues,
et enlever la langue avec un fer tranchant ;
afin que privé des yeux, les pieds percés,
la langue et les lèvres coupées, ayant perdu toute joie et toute force de corps,
ne pouvant plus ni reconnaître son chemin des yeux,
ni y avancer avec les pieds,
ni chanter avec la langue les louanges de Dieu,
désespéré il tombât dans le blasphème,
et se ravît ainsi lui-même le salut qu’en louant le ciel il eût mérité d’obtenir.
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Mais Dieu entend les cœurs sans qu’ils parlent ; il aime mieux un coeur contrit qu’un orgueilleux plein d’insolence ; il écoute le silence de ceux qui se taisent plus que les discours des éloquents ; il ne demande pas les expressions de la langue, mais l’humilité de l’âme. Lorsque Léger vit que tout secours humain l’abandonnait, il implora de toutes ses forces la protection divine, et autant l’impiété des hommes espérait l’éloigner du ciel, autant il s’en rapprocha par l’amour de Dieu.
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Voyant cela, ils résolurent de conserver le saint plus longtemps pour leur vengeance :
ils le dépouillèrent honteusement,
le conduisirent nu à travers les places,
et le livrèrent, tout défiguré, à un homme nommé Waringue,
afin que, sous sa cruelle domination, il rendit l’âme au milieu des tourments.
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Mais le saint ne mourut que plus tard en 677 ou 678
Ebroïn, quant à lui mourut en 683
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En une certaine occasion, Ebroin dépouilla un grand qui remplissait une fonction fiscale, tellement qu’il lui enleva presque tout son bien, le menaçant encore de la mort.
Cet homme , déjà ruiné, prit courage, et alla avant le jour attendre Ébroin devant sa porte.
C’était un dimanche, et Ébroin sortait pour se rendre à Matines.
Dès qu’il eût mis le pied sur le seuil, voici que tout à coup l(homme se jeta sur lui, le frappa du glaive et le précipita dans une double mort.
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