Les relations entre Pierre le vénérable et saint Bernard
Les relations entre les moines noirs et les moines blancs
entre les clunisiens et les cisterciens étaient parfois houleuses
Les moines ne s’estimaient guère
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Souvent des litiges
avaient lieu entre des couvents voisins
mais les relations entre Pierre et Bernard furent par contre très amicales
preuve en est un échange de lettre entre Pierre et Bernard en 1150,
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/bernard/tome02/lettres/364-404/lettre386.htm#_Toc53470710
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Bernard écrit à Pierre
Il y a bien longtemps que nos deux âmes sont étroitement unies,
et qu’un égal amour a rendu égaux par le cœur deux hommes
d’ailleurs bien inégaux pour le reste;
… Mais un amour réciproque a su rapprocher ces deux extrêmes
et vous faire petit avec moi en me faisant grand avec vous. (Lette 387)
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Pierre répond
Votre lettre,..est remplie d’un bout à l’autre des témoignages de l’affection la plus douce à mon cœur
et des respects les plus disproportionnés avec mon mérite.
En effet, vous m’y donnez le titre de très-révérend et les noms de père et d’ami le plus cher;
…, je dois avouer que pour les deux premiers titres que vous me donnez, je ne puis les accepter, ils ne me conviennent pas ;
mais je n’en dis pas autant du troisième;
car, si je ne me trouve pas digne du nom ni de révérend, ni de père, du moins placé sur vos lèvres,
je revendique bien haut de la bouche et du coeur celui de votre plus cher ami.
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… Ne vous étonnez pas si je recueille vos paroles et les pèse avec tant d’attention et de soin, c’est qu’elles ne tombent pas pour moi des lèvres du premier venu: elles sont nées en vous de la pureté du cour, de la droiture de la conscience et de la sincérité de l’affection que vous ressentez pour moi;
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Nous étions trop jeunes quand nous avons commencé à nous aimer en Jésus-Christ,
pour douter, maintenant que la vieillesse est arrivée ou peu s’en faut, d’une affection si sainte et de si longue date (lettre 388)
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Bernard bien que très occupé répond à son tour
C’est à peine si j’ai eu le temps de lire votre lettre,
mais je l’ai fait avec un extrême bonheur
… j’ai pu m’échapper un instant et me soustraire à une foule de gens qui avaient affaire avec moi
et m’étant enfermé avec le religieux Nicolas, que vous affectionnez particulièrement,
nous lûmes et relûmes votre bonne lettre,
si pleine de douces paroles pour moi.
A mesure que j’y voyais l’expression de votre affection,
je sentais la mienne pour vous redoubler dans mon cœur. (lettre 388)
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