Saint Bernard : les belles lettres et la science (Sermons 36 et 37 du « Cantique »)
Pierre le vénérable était un lettré
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saint Bernard lisait il autant ?
on ne sait !
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Abélard était un savant
tout comme Héloïse
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Mais que pensait donc Saint Bernard sur la science ?
Voici ce qu’il en dit au cours des sermons 36 et 37 sur le cantique des cantiques
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La science ? Bof !
C’est pas la science qui nous sauve
mais ce sont les bonnes œuvres
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Que de personnes se sont sauvées sans être instruites
et qui ont été agréables à Dieu, non par leur science, mais par leur vie. !
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Saint Pierre, saint André, les enfants de Zébedée, et tous les autres disciples
n’ont pas été instruits par des rhéteurs ou des philosophes,
et pourtant ce sont eux que le Seigneur a choisi
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On dira peut-être
que je parle mal de la science,
que je blâme les savants,
que je veuille détourner de l’étude des lettres humaines.
Dieu m’en garde !
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Je sais que les personnes lettrées ont servi et servent tous les jours l’Église,
soit en combattant ses ennemis,
soit en instruisant les simples.
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Toute science est bonne en soi, lorsqu’elle est fondée sur la vérité.?
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La vraie connaissance
Comment apprendre ?
Quoi ? Comment ? Dans quel but ?
1 ) Il faut apprendre ce qui est le plus propre pour le salut
se connaître et connaître Dieu
2 ) Apprendre avec ardeur, ce qui nous entraine plus vivement à aimer Dieu .
3) Ne pas apprendre dans le but de satisfaire la vaine gloire, ou la curiosité, ou pour quelque autre chose semblable
mais seulement pour notre propre édification, ou pour celle du prochain.
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Connaissance de soi et connaissance de Dieu
dans le Sermon 37 saint Bernard revient sur le même sujet
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Je ne dis pas qu’il faille mépriser ou négliger la science des belles-lettres,
puisqu’elle orne l’âme, l’instruit, et la rend capable d’instruire les autres.
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Mais il faut que deux choses, précèdent cette connaissance.
se connaître et connaître Dieu
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5. Si donc nous commençons par cette double connaissance,
la science que nous pouvons ajouter ensuite n’enfle point,
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si nous ne connaissons pas Dieu, comment espérer en celui que nous ignorons ?
Et si nous ne nous connaissons pas nous-mêmes,
comment serons-nous humbles, puisque n’étant rien, nous croirons être quelque chose
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l’ignorance de nous-mêmes produit l’orgueil, et l’ignorance de bien, le désespoir.
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Remarques
Dans ces 2 sermons
saint Bernard ne parle ni de Pierre le vénérable ni d’Abélard
mais combien de sous entendus dans ses propos!
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Pour Bernard comme pour Guillaume de saint Thierry ou encore les victoriens
c’est en aimant que l’on apprend vraiment
et non seulement en raisonnant
selon l’enseignement d’Abélard
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