Saint Bernard : Les 3 parfums de l’épouse (sermon 10 et 12 du Cantique des Ct)
Au cours du Sermon 10 sur le Cantique des cantiques
Saint Bernard nous parle des 3 parfums de l’Épouse
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Il y a le parfum de la contrition
le parfum de la dévotion
et le parfum de la piété.
Le premier pique et cause une douleur.
Le second la tempère et l’adoucit.
la piété guérit et chasse la maladie..
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Le parfum de la contrition
C’est le parfum de la pécheresse qui oignit les pieds de Jésus-Christ,
» Toute la maison, dit l’Évangéliste, fut embaumée de ce parfum (Matt. XXVI, et Joan. VII). «
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Le parfum de la dévotion
Ce parfum n’est point un produit de notre terre
C’est un don excellent et parfait qui nous est communiqué par le père des lumières.
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Ce parfum est composé des bienfaits que la bonté divine a départis au genre humain.
Heureux celui qui a soin de les recueillir, et de rendre grâce
car le souvenir des bienfaits nous pousse à louer le bienfaiteur.
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Le parfum de la contrition se verse sur les pieds,
le parfum de la dévotion se verse sur la tête.
C’est évidemment parfumer la tête, que de lui rendre des actions de grâces,
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Ainsi se termine le sermon 10
et c’est seulement au cours du sermon 12
que Bernard nous parle du parfum le plus odorant
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Le parfum de la piété
est le plus excellent de tous.
car bienheureux sont ceux qui font miséricorde, parce qu’ils recevront miséricorde (Matth. V,
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.Heureux l’homme
qui compatit volontiers aux maux des autres,
qui est prompt à les secourir,
qui met plutôt son bonheur à donner qu’à recevoir,
qui pardonne facilement
et qui en toutes choses regarde les nécessités de son prochain, comme les siennes propres ?
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ce parfum de la piété
et qui se répand partout dans le corps de Jésus-Christ
surpasse infiniment les deux premier parfum
» Je demande la miséricorde, non des sacrifices (Matth. IX, 13). «
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Seule l’Eglise peut exhaler de tels parfums
« Vos mamelles sont meilleures que le vin, et elles exhalent un parfum très-délicieux (Cant. I, 1)
Qui est celui d’entre nous qui soit capable d’enivrer et d’embaumer ?
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Seul l’Église
peut trouver parmi le grand nombre de ses enfants,
de quoi enivrer,
et de quoi embaumer.
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Car ce qui manque en l’un,
elle le trouve en l’autre,
selon la mesure que Dieu lui a départie,
et le bon plaisir, de l’Esprit-Saint qui distribue ses dons à chacun,
ainsi que bon lui semble.
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L’Eglise enivre par les ministres de la parole,
qui épanchent sur la terre le vin d’une joie spirituelle,
Elle se nomme elle-même Épouse avec hardiesse et confiance,
parce qu’elle a vraiment les mamelles meilleures que le vin
qui exhalent l’odeur des parfums les plus précieux.
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