Saint Bernard : L’austérité de Bernard
La vérité si je mens
Austérité de Saint Bernard ?
On a beaucoup parlé de l’austérité de Bernard
est ce vrai ?
était il si intransigeant qu’on le dit
Son premier biographe guillaume de saint Thierry écrit
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Sa nourriture se composait de lait avec du pain et de l’eau de décoction de légumes, ou de la bouillie telle qu’on a coutume d’en faire pour les enfants.
Ou sa faiblesse ne supportait pas d’autres mets, ou il les refusait par tempérance.
S’il prenait quelquefois du vin, c’était rarement et en très-petite quantité, et il affirmait que l’eau convenait mieux à sa santé et lui plaisait davantage.
Ainsi, épuisé et languissant, à peine souffrait-il quelquefois qu’on le dispensât du commun travail des frères pendant le jour et la nuit, ou des occupations et des travaux de son ministère.
Des médecins le voyaient et admiraient sa façon de vivre, disant qu’il imposait à la nature des efforts pareils à ceux d’un agneau qu’on attellerait à une charrue pour le forcer de labourer.
Pourtant voici ce qu’écrit Bernard dans son apologie à Thierry (Chapitre VI.de l’apologie)
Saint Bernard blâme ceux qui ont la témérité de juger les Clunistes et de condamner leur manière de vivre.
Lorsque vous condamnez vos frères pour des observances extérieures, vous laissez de côté ce qu’il y a de plus important dans la règle, son côté spirituel.
…le ventre plein de fèves, et l’esprit gonflé d’orgueil,
nous jetons la pierre à ceux qui se nourrissent de mets plus succulents!
Ne vaut-il donc pas mieux manger d’un bon plat, juste ce qu’il faut pour se nourrir,
que d’absorber des haricots au point d’en être incommodé?
Surtout quand on songe que ce n’est point un plat de viande, mais de lentilles qui perdit Esaü ?
Ne vaut-il pas mieux boire un peu de vin par raison de santé ( I Tim., V, 23), que d’avaler une quantité d’eau par avidité?
Quant au travail des mains, pourquoi vous en glorifiez-vous tant,
quand vous voyez Marthe reprise de son empressement au travail et Marie louée de son repos (Luc., X, 41),
au chapitre 7 de la même apologie Bernard écrit à ses moines
Vous accablez votre corps par de rudes et nombreux travaux, et vous mortifiez vos membres, j’entends vos membres charnels, par toutes les austérités que la règle prescrit, c’est bien;
mais que direz-vous si celui qui , tout en étant moins austère que vous,
possède à un plus haut degré que vous cette piété qui est utile à tout?
Quel est le meilleur de vous ou de lui,?
Est-ce celui qui s’est donné le plus de mal
ou celui qui a le plus d’humilité?
Celui qui a appris du Seigneur à être doux et humble de cœur ( Matth., XI, 29) n’est-il pas aussi celui qui, avec Marie, a choisi la meilleure part, la part qui ne lui sera point ôtée (Luc., X, 41) ?
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