Hugues de Saint Victor :De la méditation à la contemplation
Selon Hugues de saint Victor
le chrétien doit lire et ensuite méditer les textes de la sainte Ecriture
mais qu’est ce que méditer ?
comment méditer ?
**
Les citations sont prises dans le livre
« Hugues de Saint Victor et son école » par Patrice Sicard edt Brepols
**
La méditation
est une pensée assidue et réfléchie qui explore avec sagacité
la cause et l’origine ,le germe et l’utilité de toute chose (p 207)
Dans son traité l’ecclésiaste ,qui fut sa dernière œuvre ,laissée inachevée
Hugues écrit
qu’il faut distinguer entre la cogitation et la méditation
**
Il ya a cogitation quand l’esprit effleure seulement la notion des choses, comme en passant
Il y a méditation quand on s’obstine avec assiduité et sagacité
pour découvrir ce qui est voilé ou pénétrer ce qui est caché
**
La méditation c’est la tension de l’esprit ,curieux et sagace, qui s’efforce de découvrir des réalités obscures
…. puis vient la contemplation
** ,
Ce que la méditation cherche la contemplation le possède
**
Au cours de la méditation on passe de l’ignorance à la science
de la fumée de l’erreur à la lumière de la Vérité
**
Un feu qui illumine et réchauffe
Hugues avec une âme de feu écrit alors
Le feu prend d’abord difficilement dans le bois vert,
mais qu’un souffle violent vienne à l’attiser
et le voila qui déjà s’est mis à mordre plus profondément de sa flamme à la matière qu’on lui livre
**
Alors on voit s’élever des grands tourbillons de fumée noire qui enveloppant des étincelles, qui encore peu nombreuses, brillent par intermittence
**
Croissant peu à peu le feu absorbe l’humidité,
la fumée se dissipe,
et une clarté pure finit par apparaître
…Alors la flamme victorieuse, parcourant toute la masse du bucher crépitant,
triomphe librement
et enveloppant tout le combustible qui lui est livré, l’enserrant d’une étreinte légère,
Elle le lèche, le brule, le pénètre et n’a de cesse qu’après avoir transformé en elle même ce qu’elle trouvait hors d’elle même
….alors le bruit cesse, le pétillement s’apaise ces dards de flamme disparaissent et le feu cruel et dévorant s’étant tout soumis se tient dans une paix profonde et dans le silence
**
Le cœur charnel est comme le bois vert ou l’humidité de la concupiscence n’est pas encore desséchée
..S’il arrive que quelques étincelles de crainte ou d’amour de Dieu,
la fumée des passions s’élève encore sous l’effet des mauvais désirs ….
…Ensuite l’esprit s’affermit …. la flamme de l’amour commence à brûler …et l’âme purifiée s’étend vers la contemplation de la vérité …et le cœur repose dans une grande paix
**
Ainsi dans la méditation on trouve de l’inquiétude,
dans la spéculation de l’admiration
dans la contemplation de la douceur ( Sicard Homélie sur l’ecclésiaste p 217)
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.