Hugues de Saint Victor : L’église et la fiancée

Hugues de saint Victor 

dans son « Soliloquium de arrha animae »

traduit par Michel Ledrus (edt Charles Beyaert Bruges 1923 )

avec le titre « le gage des divines fiançailles »

parle des âmes comme autant de fiancées

aimées par Dieu

qui se réunissent au sein de l’église

pour se parer en l’honneur de leur fiancé

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L’église est comme cette salle ou les fiancées sont préparées pour les noces futures

Dans cette salle ,tu trouves d’abord la fontaine du Baptême et le bain de la régénération

ensuite le chrême et l‘huile dont l’onction te revêt du Saint Esprit

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Puis tu viens  prendre  la nourriture du corps et du sang du Christ

Là, tu retrouves ta première vigueur et en quelque sorte ta jeunesse

Tu te revêts alors du manteau des bonnes œuvres

tu t’embellis des oraisons ,ses saintes veilles  et des autres œuvres de piété

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On t’offre aussi la sainte Ecriture comme un miroir

 ou tu peux voir ton visage et examiner si tu n’as rien d’inconvenant  dans ta tenue

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Mais peut être t’es tu souillé de nouveau

tu as tes larmes

une fois de plus l’onction s’est desséché en toi

rafraichis là par une bonne et fervente dévotion

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Ailleurs dans son « De sacramentis.. »

Hugues  nous parle  longuement de l‘église en des termes chaleureux

qui n’ont rien à voir avec les traités austères des théologiens

qui préfèrent  raisonner

plutôt que  d ’aimer   

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Il y a des endroits sacrés, des églises et  des temps pour les réunions du peuple fidele 

Tantôt Dieu est prié en silence

Tantôt il est dévotement loué  par l’harmonie de toutes les voix

Ici, la psalmodie allume le dévotion ;

Là ,des hymnes et des cantiques  excitent  l’allégresse divine …

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Nous y sommes tantôt  debout

tantot prosternés ,tantôt  incliné ,tantôt en mouvement 

Les  attitudes du corps expriment l’état de l’esprit ….

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