Le regard du pape François sur le Monde
Au cours de son exhortation « Evangelii gaudium
le pape jette un regard sur le monde
Quel est donc ce monde qu’il faut évangéliser ?
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50 On a l’habitude de parler d’un “excès de diagnostic”
je préfère le regard du disciple missionnaire qui « est éclairé et affermi par l’Esprit Saint »
52 Fréquemment, la joie de vivre s’éteint,
le manque de respect et la violence augmentent,
la disparité sociale devient toujours plus évidente.
Il faut lutter pour vivre et, souvent, pour vivre avec peu de dignité.
Non à une économie de l’exclusion
53. . On considère l’être humain comme un bien de consommation, qu’on peut utiliser et ensuite jeter.
Nous avons mis en route la culture du “déchet”
. Les exclus ne sont pas des ‘exploités’, mais des déchets, ‘des restes’.
Presque sans nous en apercevoir,
nous devenons incapables d’éprouver de la compassion devant le cri de douleur des autres,
nous ne pleurons plus devant le drame des autres,
Leur prêter attention ne nous intéresse pas,
comme si ce n’était pas de notre ressort.
La culture du bien-être nous anesthésie et nous perdons notre calme si le marché est en baisse
tandis que toutes les vies brisées ne nous troublent en aucune façon.
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Non à la nouvelle idolâtrie de l’argent
55. Nous avons nié le primat de l’être humain !
Nous adorons de nouvelles idoles et l’antique veau d’or
Nous avons créé un monde qui réduit l’être humain à un seul de ses besoins :
la consommation.
56.. Dans le but d’accroître les bénéfices, tout ce qui est fragile, comme l’environnement, reste sans défense face aux intérêts du marché divinisé
Non à l’argent qui gouverne au lieu de servir
L’argent doit servir et non pas gouverner !
Non à la disparité sociale qui engendre la violence
60. . Certains pour se disculper accusent les pauvres et les pays pauvres de leurs maux, avec des généralisations indues, et prétendent trouver la solution dans une “éducation”
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Défis culturels à relever
61.Les attaques contre la liberté religieuse
et les persécutions des chrétiens qui, dans certains pays, ont atteint des niveaux alarmants de haine et de violence.
la détérioration accélérée des racines culturelles, avec l’invasion de tendances appartenant à d’autres cultures, économiquement développées mais éthiquement affaiblies
63.La prolifération de nouveaux mouvements religieux,
les uns tendant au fondamentalisme
et d’autres qui semblent proposer une spiritualité sans Dieu
La prédominance de l’aspect administratif sur l’aspect pastoral,
et une sacramentalisation sans autres formes d’évangélisation.
Une société de l’information qui nous sature sans discernement
d’où la necessité d’une éducation qui enseigne à penser de manière critique
66. La famille traverse une crise culturelle profonde, comme toutes les communautés et les liens sociaux.
67. L’individualisme post-moderne et mondialisé favorise un style de vie qui affaiblit le développement et la stabilité des liens entre les personnes, et qui dénature les liens familiaux.
Ce processus de sécularisation tend à réduire la foi et l’Église au domaine privé et intime
Défis de l’inculturation de la foi
68. Une culture populaire évangélisée contient des valeurs de foi et de solidarité qui peuvent provoquer le développement d’une société plus juste et croyante, et possède une sagesse propre qu’il faut savoir reconnaître avec un regard plein de reconnaissance.
69.. Dans la culture populaire des catholiques, nous pouvons reconnaître certaines faiblesses qui doivent encore être guéries par l’Évangile :
une faible participation à l’Eucharistie, les croyances fatalistes ou superstitieuses
Cependant c’est vraiment la piété populaire qui est le meilleur point de départ pour les guérir et les libérer.
70. Il existe un certain christianisme fait de dévotions, qui ne correspond pas en réalité à une authentique “piété populaire”.
Certains encouragent ces expressions sans se préoccuper de la promotion sociale et de la formation des fidèles, et parfois, ils le font pour obtenir des bénéfices économiques ou quelque pouvoir sur les autres.
L’exode vers d’autres communautés de foi
peuvent être dû aus raisons suivantes
le manque de dialogue en famille,
l’influence des moyens de communication,
le subjectivisme relativiste,
l’esprit de consommation effréné
le manque d’accompagnement pastoral des plus pauvres,
l’absence d’un accueil cordial dans nos institutions
Défis des cultures urbaines
71 Regardons la ville à partir d’un regard contemplatif,
avec un regard de foi qui découvre ce Dieu qui habite dans ses maisons, dans ses rues, sur ses places
Dieu vit parmi les citadins qui promeuvent la solidarité, la fraternité, le désir du bien, de vérité, de justice. Cette présence ne doit pas être fabriquée, mais découverte, dévoilée.
C’est ainsi qu’une culture inédite palpite et se projette dans la ville.
74. Mais des formes culturelles variées exercent souvent des pratiques de ségrégation et de violence. C’est alors que l’’Église est appelée à se mettre au service d’un dialogue difficile.
La ville offre à ses citadins d’infinies possibilités,mais de nombreuses difficultés apparaissent pour le plein développement de la vie de beaucoup. Ces contradictions provoquent des souffrances déchirantes.
75. Nous ne pouvons ignorer que dans les villes
le trafic de drogue et de personnes,
l’abus et l’exploitation de mineurs,
l’abandon des personnes âgées et malades,
diverses formes de corruption et de criminalité
augmentent facilement.
En même temps, ce qui pourrait être un précieux espace de rencontre et de solidarité, se transforme souvent en lieu de fuite et de méfiance réciproque. Les maisons et les quartiers se construisent davantage pour isoler et protéger que pour relier et intégrer.
La proclamation de l’Évangile sera une base pour rétablir la dignité de la vie humaine dans ces contextes, parce que Jésus veut répandre dans les villes la vie en abondance (cf. Jn 10, 10).
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