Aelred de Rievaulx : Quand Jésus eut 12 ans

Quel drôle de livre 

que ce « quand Jésus eut 12 ans ! »

On y trouve

des oraisons

de l’émotion, de l’affection

de la tendresse

du théâtre

de la théologie

de la dévotion 

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Des oraisons  

Aelred imagine les événements

comme saint Ignace de Loyola

l’enseignera  plus tard 

pour faire oraison

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Ainsi il imagine l’admiration des pèlerins pour Jésus   

Je crois que son ravissant visage reflétait d’une façon charmante la grâce du ciel

qu’il attirait sur lui tous les regards 

et excitait  la sympathie générale

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Vois  comment chacun se le dispute

 comment chacun l’attire à soi :

les vieillards lui donnent des baisers ,

les jeunes gens l’embrassent,

les enfants lui font mille prévenances

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De la tendresse

Que de larmes chefs les petits  quand ce sont les hommes qui l’accaparent 

que de récriminations chez les saintes femmes quand il s’attarde trop auprès de son père et ses amis

Je crois entendre chacun s’écrier du fond du cœur

qu’il me baise d’un baiser de sa bouche …

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Du théâtre

Les dialogues entre Jésus et ses parents

font penser aux  futures « passions » jouées sur le parvis des cathédrales

à partir du 14 e siècle

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Marie dit à Jésus  

 pendant  3 jours où étais- tu bon Jésus  ?

Qui te procura à manger  ou à boire ?

Qui fit ton lit ?

Qui t’enleva tes chaussures

qui réconforta ton tendre corps en le pommadant et en le baignant

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De la théologie

Nous pouvons conjecturer du plus profond mystère 

Peut être le premier  jour se présente t il devant son père ,pour consulter sa volonté ,

Là dans les appartements de son père, il traite du baptême à recevoir ,du choix des disciples …enfin de la passion

le deuxième jour il accorda la douceur de sa voix aux chœurs des anges

le troisième jour il se mêla à la troupe des patriarches et des prophètes

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La dévotion

Mais toi, mon fils ,tu ne recherches pas des questions mais la dévotion

non ce qui donne de la subtilité au discours

mais ce qui réveille l’âme

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Dans la suite de son traité, Aelder donne une interprétation allégorique puis une interprétation morale 

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