Aelred de Rievaulx : L’amitié spirituelle

En 1142 Aelred a écrit « le miroir de la charité »

pour  répondre à ceux qui reprochaient aux cisterciens leur trop grande ascèse et leur grande pauvreté

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en 1164 Aelred précise sa pensée

dans son traité sur « l’amitié spirituelle »

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Les hommes mèneraient une vie parfaitement heureuse,

 s’ils supprimaient du milieu d’eux ces deux mots : le mien et le tien.

 La sainte pauvreté donne beaucoup de solidité à l’amitié,

 je parle de la pauvreté volontaire.

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Étant donné que la cupidité est destructrice de l’amitié,

plus l’âme se trouve débarrassée de ce poison,

plus l’amitié peut aisément se maintenir.

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Par ailleurs, dans l’amour spirituel, les amis peuvent échanger bien

d’autres bienfaits qui les rendent présents et utiles l’un à l’autre.

 Et d’abord, qu’ils se soucient l’un de l’autre,

 qu’ils prient l’un pour l’autre.

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Que chacun fasse tout son possible

pour encourager son ami quand il est timide,

pour l’accueillir quand il est faible,

 pour le réconforter quand il est triste

 et pour le supporter quand il est irrité.

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 Que chacun respecte le regard de son ami en évitant toute action déplacée et toute parole

inconvenante

On ne cultive bien l’amitié qu’en veillant à maintenir l’égalité

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« Dites-moi, n’est-ce pas avoir déjà part à la béatitude

que de s’aimer et de s’entraider ainsi,

 de s’appuyer sur la douce charité fraternelle

 pour voler jusqu’aux étincelantes régions de la divine dilection,

 et, par l’échelle de la charité,

 tantôt de monter vers l’étreinte du Christ,

 tantôt de descendre vers l’amour du prochain pour y trouver un délicieux repos ?

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Aelder : un homme charmant

qui aimait l’amitié 

Son biographe Walter Daniel écrit :

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 Ô sage pasteur digne d’éloges

 qui affectionna la miséricorde bien au-dessus d’une  justice intransigeante

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Le charme de ses amitiés fit le charme de sa vie ;

 pour lui toute le vie se base sur l’amitié 

;elle lui permet  d’en  soutenir les épreuves 

 elle confère à la vie, même la vie monastique

 ,la seule valeur qu’elle est eut jamais à ses yeux  

 

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