Les premiers animateurs et légats du concile de Trente

Le concile de Trente  

après bien des tribulations  

débuta  enfin le  13 décembre 1545

sous la garde du prince évêque de  la ville

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Le Prince évêque  Cristoforo Madruzzo 

C’est  un humaniste ,devenu évêque de Trente à 26 ans puis cardinal  à 30 ans

Il avait fait ses études à Bologne en compagnie d’Alexandre Farnèse qui lui fut cardinal à 14 ans

C’est un homme de relations

Il a des amis en Allemagne et en France,

 ce qui sera un atout précieux pendant le concile

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Les légats

les 3 légats qui représentent le pape à Trente  sont : 

Jean Marie  del Monte 

né en 1487 .Il  est le futur Jules III

 A la suite de ces études, son oncle, le cardinal Antonio del Monte le fit entrer dans le service de la curie, sous Jules II, et il en remplit diverses fonctions au temps de ce pape, puis des Médicis : il fut notamment gouverneur de Rome et, à ce titre, figura parmi les otages que Clément VII

En 1527 au Château Saint-Ange. Il faillit même être exécuté, parce que sa rançon ne venait pas assez vite; il réussit plus tard à s’échapper, en enivrant ses gardiens. Le service rendu ne devait pas s’oublier,et Paul III en tint compte

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Marcello Cervini

né en 1501

« Il était universellement  estimé pour la sainteté de sa vie et pour la variété et l’étendue de  ses connaissances .Il étudia de bonne heure, les lettres et 1es arts, les sciences exactes que son père pratiquait Surtout  le fils  s’avéra un homme d’étude et se rangea de bonne heure parmi les humanistes (Hefele 9 p 206 )

Il est l’oncle de Bellarmin

le précepteur d’Alexandre Farnèse 

et futur pape Marcel II (mais il mourut trés vite)

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Il est intransigeant et critique le népotisme du pape

mais a quand même d’excellentes ralations avec Alexandre Farnèse

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Reginald Pole

né en 1500, un humaniste anglais, plus conciliant que Cervini 

Il prend rarement la parole

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Le secrétaire Massarelli

c’est le secrétaire de Cervini ,qui fut choisi comme secrétaire du concile

« Il gagna, grâce à son immense et tenace labeur, la confiance générale, surtout celle des Pères, qui finirent par l’employer pour tous les travaux du concile, au dehors aussi bien que dans les séances. Ce travailleur acharné, un peu diffus et hâbleur, n’a pas seulement laissé des Acta concilii uniques au point de vue historique, et dont ont bénéficié de tout temps les annalistes de l’assemblée tridentine; mais il conserva dans l’intervalle des sessions et, pendant les longs arrêts des travaux ;

mais il conserva dansl’intervalle des sessions et, pendant les longs arrêts des travaux, des matériaux considérables qu’il sut mettre en ordre, et qui furent d’une importance capitale pour toute la suite. Il fut réellement la cheville ouvrière du concile ». (Hefele histoire des conciles 9 p 227)

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Réformer l’église  ou discuter sur la doctrine ?

Madruzzo, sincèrement catholique  désire que l’on réforme d’abord l’église avant que  de parler des dogmes

il déclare

« Toute la chrétienté a les yeux fixés sur nous ;

S’ils voient que nous agissons d’abord ,

avant de faire la leçon

,les chrétiens ne refuseront pas de nous obéir »

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Cervini  veut  d’abord réformer l’église

il aurait dit cette boutade :

« Si nous ne nous réformons pas ,nous serons réformés »

Reginald Pole  réclame aussi la reforme 

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Mais le pape ne veut pas que l’on parle trop vite de la réforme

son secrétaire Alexandre Farnèse l’écrit aux légats

« Il faut  d’abord s’occuper de la doctrine et répondre aux Luthériens »

 

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