Grégoire le grand : Homélies sur la colère

Quand on lit certains mystiques

comme Ludolphe de chartreux au 14é s 

on trouve parfois qu’ils y vont un peu fort

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En même temps on sent qu’ils sont vrais 

qu’ils enseignent l’évangile 

et répandent toujours la même parole au cours des siècles

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 Grégoire le grand au 6é siècle en disait la même chose que Ludorphe 

en commentant le passage suivnat

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«Qu’êtes-vous allés voir au désert? Un roseau agité par le vent?»

Jésus n’énonce pas cela pour l’affirmer, mais pour le nier.

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Le roseau fléchit dès que la brise l’effleure.

Il désigne l’esprit charnel, qui s’incline d’un côté ou de l’autre dès qu’il est touché par la flatterie ou la critique

En effet, qu’une bouche humaine vienne à souffler sur lui la brise de la flatterie,

et le voilà qui se réjouit, s’enorgueillit et s’infléchit tout entier par complaisance.

Mais qu’un souffle de critique sorte de la bouche même dont provenait la brise de la louange,

et il s’incline aussitôt de l’autre côté dans un accès de fureur.

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 Jean, lui, n’était pas un roseau agité par le vent :

ni la faveur ne le rendait caressant en le flattant,

ni la critique, d’où qu’elle vînt, ne le rendait violent en le mettant en colère.

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Apprenons donc,  à ne pas être des roseaux agités par le vent.

Affermissons notre âme exposée aux brises des paroles;

 demeurons en notre esprit d’une stabilité inflexible.

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Ne nous laissons jamais entraîner à la colère par la critique,

ni incliner par la flatterie à une complaisance et une indulgence exagérées.

 Ne nous élevons pas dans la prospérité, ne nous troublons pas dans l’adversité,

en sorte que fixés dans la solidité de la foi,

nous ne nous laissions aucunement ébranler par la mobilité des choses qui passent.  Homélie ( 6,2)

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. Que personne, , ne se cabre face aux outrages qu’il a reçus, ni ne rende injure pour injure.

 Car il est plus glorieux de vouloir imiter Dieu par la fuite silencieuse de l’affront

que de prendre le dessus en y répondant.  Homelie 18,4
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Peut-il en effet avoir l’Esprit du Christ,

celui dont l’âme se laisse tirailler par la haine, enfler par l’orgueil,

emporter par la colère jusqu’à l’égarement de l’esprit,

torturer par l’avarice, ou amollir par la luxure?

Réalisez bien ce qu’est l’Esprit du Christ.

C’est assurément un Esprit qui nous fait aimer nos amis et nos ennemis, mépriser les biens de la terre, 

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