Charles de Borromée et les pestiférés
Du 15 août 1576 au 23 août 1577
les milanais furent disséminés par une épidémie de peste
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Les décès augmentaient chaque jour
et atteignirent jusqu’à 130 morts par jour
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Charles Borromée l’évêque de Milan
le bon pasteur
fut d’un dévouement remarquable
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Le soin des malades
Un des capucins qui soignait des malades écrivait
« Notre évêque vient très souvent au Lazaret.
Il console les malades
Il va dans les cabanes et les maisons particulières
Il parle avec tous, les réconforte tous,
pourvoit à tout ce qui leur fait défaut
Il n’ a peur de rien et il ne sert de rien d’essayer de l’effrayer
Il sait qu’il s’expose au danger et comme il a été préservé jusqu’ici par la grâce de Dieu
,il dit qu’il est obligé de faire ce qu’il fait
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Charles écrit alors une lettre à tous les religieux en les suppliant de venir à l’aide
tant au niveau matériel que spirituel
« Pourrions nous voir avec indifférence nos frères ,nos parents, nos amis
non seulement privés des nécessités du corps,
tourmentés des cruelles douleurs d’une effroyable peste …
mais encore dépourvus de tout secours pour le salut,
sans sacrements ,sans consolations
..Aurions nous si peu de piété chrétienne au point de refuser de les assister
C’est maintenant qu’il faut montrer que vous êtes de véritables religieux
et que vous mettez en pratique vos saintes résolutions
et si Dieu permettait que nous fussions frappés par la maladie ,par la mort même,
quel gloire et quel bonheur ne serait ce pas pour nous ? …
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Lui même pour donner la communion
pour faire les onctions du saint chrême
en prenant les précautions nécessaires
et en se confiant à la grâce de Dieu
ne craignait pas de toucher les contagieux
Les processions
S’il ne négligeait pas les moyens humains pour aider les malades
il invitait aussi la population à prier
et à organiser des processions
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Des cortèges partaient de la cathédrale ,
et faisaient retentir sur la ville silencieuse
où toute activité était suspendues ,
les prières du rosaire, les chants de litanies ou des psaumes
en portant le grand crucifix au Christ décharné
que l’on vénère encore aujourd’hui à l’un des autels du dôme
(André Deroo Charles Borromée p 385 ss)
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