Nicolas de Cues : Le miroir de la filiation divine

Ruysbroeck écrivit en son temps

« le miroir de la béatitude éternelle »

Nicolas de Cues  ,presque deux siècles plus tard

reprend cette  parabole du miroir

et  en parle longuement dans son traité  sur « la vision de Dieu »

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Il  s’y étend encore davantage dans son fascicule sur « la filiation divine »

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Le miroir

Tu n’ignores pas que des formes  semblables dans un miroir droit

apparaissent plus petites dans un miroir courbe

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Admettons qu’il existe un reflet très haut de notre principe ,

qui est le Dieu glorieux ,

dans lequel lui même  apparaitrait et qui serait le miroir sans tâche de la vérité ,

le plus droit ,infini et le plus parfait ;

Admettons ensuite  que toutes les créatures soient des miroirs déformants et différemment incurvés

et que parmi celles-ci, les natures intellectuelles soient  des miroirs vivants plus clairs et plus droits

et que ces dernières, puisqu’elles son vivantes ,peuvent elles mêmes s’incurver, se redresser et s’épurer

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Quand ce miroir intellectuel vivant a été posé devant le premier miroir de la Vérité

 celui qui est tout droit et dans lequel toutes choses se reflètent véritablement comme elles sont ,

alors ce miroir de la vérité se transfuge 

et reçoit en lui la vérité de tous les miroirs

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C’est dans un véritable moment d’éternité que ce miroir vivant reçoit toutes choses

Il voit ce qu’il est lui même

et il voit lui-même toutes choses selon son mode

Plus il sera simple ,absolu ,clair, purifié, droit …plus il verra en lui la gloire de Dieu

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Ce premier miroir de la vérité

on peut l’appeler le logos, le Verbe ou le fils de Dieu  

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Le Béryl

 dans le « Béryl » qui est un de ses derniers traité  écrit en 1458 

Nicolas de Cues  revient encore sur ce thème

Il y tient vraiment

autant qu’à sa « docte ignorance »

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 «  Le béryl sert à faire des lunettes  mieux il est taillé et mieux l’on voit »

(Nicolas de Cues : Anthologie  par Klaus Reinhardt edt cerf )

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